Louis Delétraz (Cadillac) : « Garder le rythme à Road America ! »

Le pilote suisse Louis Delétraz, deuxième de la dernière manche IMSA à Watkins Glen aux côtés de Jordan Taylor sur la Cadillac n°40 du Wayne Taylor Racing, s’est exprimé cette semaine en visioconférence à l’approche du Motul SportsCar Grand Prix (1-3 août) à Road America. Serein et ambitieux, il fait le point sur les défis de ce rendez-vous incontournable du calendrier.

Louis qu’est-ce qui te plaît le plus à Road America ?

« Road America a toujours été un circuit fantastique. Il est rapide, fluide, avec beaucoup de caractère. Ce sera la première fois que je le découvrirai avec la Cadillac. C’est encore une auto relativement nouvelle pour nous, même si nous sortons d’un très bon week-end à Watkins Glen avec notre premier podium et un doublé pour l’équipe. On veut capitaliser là-dessus. La piste semble avoir perdu un peu de grip depuis l’an passé, il faudra s’y adapter, mais on a hâte d’y être. »

Ce podium t’a-t-il donné un surplus de motivation pour aller chercher une première victoire ?

« Oui, bien sûr. Le début de saison a été compliqué, donc décrocher ce podium, obtenu à la force du travail à Watkins, a fait du bien. Partager ce résultat avec la voiture n°10 était fort. C’est la première fois que notre structure engage deux voitures et ça prouve qu’on progresse ensemble. On a eu un petit coup de pouce du Safety Car à la fin, mais même sans ça, on aurait pu terminer 4e grâce à une stratégie solide. Donc on vise clairement la victoire à Road America et pourquoi pas relancer notre championnat. »

© Courtesy of IMSA

Justement, vous pensez encore au championnat ou vous visez surtout des victoires ?

« Honnêtement, on ne regarde plus trop le championnat. On a pris trop de retard au début de saison, mais on ne lâche rien. S’il y a une chance de tout gagner sur les trois dernières courses, on la prendra. Et si la voiture sœur, la n°10, peut jouer le titre, on sera là pour l’aider, comme pour toutes les Cadillac. On fonctionne comme une grande équipe. »

Est-ce difficile de passer du GTP à un prototype LMP2 (en ELMS) ?

« Les trois ou quatre premiers tours demandent toujours un temps d’adaptation. Mais dans l’ensemble, je pense que c’est un vrai avantage de pouvoir rouler dans différentes voitures. Le LMP2 n’est pas juste un proto, c’est du vrai pilotage, du trafic, de la baston, et toujours une chance de se battre pour la victoire. Ça me permet d’arriver affûté sur chaque course. C’est très personnel, mais moi, j’adore ça. »

L’an prochain, Road America devient une manche d’endurance. Cela change-t-il l’approche ?

« Oui, complètement. En Sprint, il faut être devant tout de suite. La stratégie est plus figée, donc la qualif est encore plus cruciale. En endurance, sur six heures, c’est différent. Il faut survivre au début, gérer les relais, et remonter dans les dernières heures. C’est une autre approche. Franchement, disputer une course de six heures sur un tel circuit est excitant. C’est un tracé spectaculaire, bien plus fluide et large qu’Indianapolis, donc bien plus adapté au trafic. »

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À quel point avez-vous progressé dans la compréhension de la Cadillac cette saison ?

« On a énormément appris depuis Daytona. Tout était nouveau à ce moment-là : la voiture, le package, la collaboration entre Cadillac et Wayne Taylor Racing. Ce genre de choses ne se construit pas en un jour. Il faut du temps. On voit d’ailleurs que les équipes qui bossent avec un même constructeur depuis plusieurs années ont un avantage. Mais on rattrape notre retard, course après course, on progresse. Je pense qu’on comprend mieux les besoins de la voiture sur différents types de pistes, qu’on arrive à Road America bien mieux préparés qu’en début d’année. »

Quel est ton virage préféré à Road America ?

« Road America me fait un peu penser à Spa. Il y a beaucoup de dénivelé, c’est fluide, rapide, technique. J’adore ces courbes comme le Carrousel. Réussir un bon tour ici est vraiment gratifiant. »

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