8H de Bahreïn : Toyota s’impose et sauve sa saison, Ferrari décroche les deux titres !

Parties de la pole position, les Toyota ont globalement dominé la course. Les Alpine, qui remontaient en fin de course et qui pouvaient espérer un très bon résultat, ont été piégées par une voiture de sécurité tardive. Les Aston Martin se sont positivement faites remarquées et Ferrari a fait le nécessaire pour décrocher tous les titres ! 

Une course de stratèges. Cette ultime épreuve de la saison permettait de distribuer les différents titres de champion du monde. Mais les principaux protagonistes ont réalisé des qualifications moyennes. Alors quelle option choisir : la sécurité et profiter des incidents ou attaquer ?
 
Pour Porsche, le début de course est des plus difficiles puisque la n°6 partait depuis le fond de la grille et a mis du temps avant d’intégrer le top 10 : Laurens Vanthoor et Kevin Estre doivent s’employer. La Ferrari n°51 aux mains d’Antonio Giovinazzi puis d’Alessandro Pier Guidi est plus agressive et pointe au deuxième rang après le premier quart de course.
Photo Javier Jimenez / DPPI
Les Alpine sont plutôt en difficulté en début de course. Elles ont du mal à progresser dans la hiérarchie. Les Peugeot, au contraire, réalisent un bon début d’épreuve hormis pour la n°93 où Paul di Resta commet une erreur et perd de précieuses places. La Toyota n°7, s’élançant de la pole, conserve la tête grâce à Nyck de Vries à son volant. La Ferrari n°83, également en lice pour le titre, reste dans le coup. Les trois voitures au cheval cabré roulent pratiquement ensemble.
 
L’accident entre la Ferrari n°54 (GT3 – Thomas Flohr), qui a percuté le mur et a abandonné, et la Cadillac n°38 (Hypercar – Jenson Button) permet à certaines voitures de bénéficier d’un arrêt gratuit, à une grosse demi-heure de la mi-course. La Peugeot n°93 de Jean-Eric Vergne en profite pour gagner plusieurs places. La Porsche n°6 a failli créer un autre accident dans les stands après être repartie de son emplacement de manière trop précipitée.
 
Jugé responsable de l’accident, Jenson Button reçoit un stop and go de 30 secondes. Une lourde sanction mais logique au vu de l’action.
©️ MPS Agency
Une Aston Martin en tête
 
Au restart, l’Aston Martin n°009 d’Alex Ribeiras est très offensive et passe à la troisième place. Jean-Eric Vergne est harcelé par de nombreux concurrents mais limite les dégâts. Juste devant, la Toyota n°8 de Sébastien Buémi a pris la tête, Alessandro Pier Guidi (Ferrari n°51) s’est fait endormir et a perdu quelques précieuses secondes sur les voitures nippones et a chuté au quatrième rang.
 
Alex Ribeiras est déchaîné. En arrivant à la mi-course, il dépose la Toyota n°7 de Nyck de Vries et revient comme une balle sur la voiture sœur. Il parvient même à prendre les commandes de l’épreuve. L’Espagnol est tout simplement sur un rythme exceptionnel. Dans le même temps, Ross Gunn dans l’autre Aston Martin, dans la n°007, roule très vite et prend la cinquième place à la Peugeot n°93.
 
La très belle course de l’Aston Martin n°009 prend un petit coup d’arrêt avec un drive-through pour un non-respect des règles lors de la voiture de sécurité virtuelle. Alors que la Valkyrie compte 11 secondes d’avance, elle chute à la cinquième position. Les deux Toyota retrouvent le leadership. Nouveau coup de théâtre une grosse demi-heure plus tard : la Toyota n°8 reçoit pareille pénalité pour avoir dépassé sous régime de drapeau jaune. Ryo Hirakawa, qui était troisième à ce moment, dégringole au neuvième rang. Dans le même temps, la n°7 de Kamui Kobayashi profite des pneus à l’agonie de la Peugeot n°94 de Théo Pourchaire pour retrouver les commandes.
 
©️ MPS Agency
Nouvel abandon pour BMW
 
La suite de l’épreuve est plutôt calme. Chaque équipe déploie sa stratégie. Les incidents en piste sont très peu nombreux pour ne pas dire inexistants. Peugeot, que ce soit avec la n°93 ou la n°94, offre une démonstration de défense et de résistance. La vitesse de pointe en ligne droite est impressionnante et cela pousse les autres voitures dans leurs retranchements.
 
Discrètes tout au long de la course, les Alpine grimpent dans la hiérarchie et s’installent durablement dans le top 10. Comme bien souvent, la fiabilité fait défaut à BMW : la n°15 a un problème de suspension et doit abandonner dans la dernière heure. Pratiquement tous les concurrents en profitent pour passer aux stands et bénéficier d’un arrêt gratuit. Cela n’arrange pas  la situation d’Alpine qui voit sa stratégie en prendre un coup, tout comme Peugeot. L’Aston Martin n°007 perd aussi gros.
 
Nyck de Vries dans la Toyota n°7 n’est pas inquiété par le restart et prend tout de suite la poudre d’escampette en signant le meilleur tour en course avant de filer vers la victoire. Derrière, les concurrents pour le titre sont restés très calmes. La Porsche n°6 hors du top 10 ne peut rien espérer. À 22 minutes du terme, une bataille entre les Ferrari N°83 (Robert Kubica) et la n°50 (Nicklas Nielsen) a lieu. Elle tourne en faveur de la voiture officielle, ce qui permet de consolider la position de leader du championnat du monde à la n°51. BMW livre une prestation presque anonyme, la n°20 termin sa saison avec une huitième position.
 
Les dix dernières minutes sont très chaudes pour les forces françaises qui sont engagées dans une folle bataille pour le top 10. Les Lionnes sont plus fortes que les voitures au A fléché : 9e pour la n°93 et 10e pour la n°94, 11e pour la n°35 et 12e pour la n°36. Aston Martin, avec la n°009, boucle la saison avec une nouvelle entrée dans les points grâce à sa 7e position.
 
Pour assurer un triplé au championnat pilotes, Ferrari demande à Alessandro Pier Guidi de laisser passer Nicklas Nielsen et la n°50. Cela n’a pas eu d’impact sur le résultat final de la n°51 où les trois pilotes, avec leur 4e place, ont été sacrés champions du monde. Ferrari rafle donc les titres Pilotes (Pier Guidi, Calado, Giovinazzi), Constructeurs (1, 2 et 3  au championnat et celui des Hypercars Privées. 
©️DPPI / FIAWEC

Les résultats ICI

Marc Parnel 

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