L’ambiance était déjà électrique lors de la finale du Championnat du Monde d’Endurance à Bahreïn. Elle l’a été un peu plus encore après un incident survenu en piste entre Dani Juncadella (TF Sport – Corvette Z06 GT3.R n°33) et Augusto Farfus (Team WRT – BMW M4 GT3 Evo n°31). À la suite d’une manœuvre musclée, le pilote espagnol a adressé un doigt d’honneur à son adversaire, un geste qui n’a pas échappé aux commissaires de la FIA.
L’incident s’est produit dans la dernière de course, dans le virage 10. Alors que Juncadella tentait de dépasser Farfus par l’extérieur, la BMW s’est légèrement déportée sur la gauche, forçant la Corvette à sortir momentanément de la piste. Les deux voitures ont continué côte à côte avant que le pilote brésilien ne cède la position. L’échange s’est toutefois prolongé par un geste d’humeur de Juncadella, visible sur les images officielles.
Après examen, la direction de course a infligé à Augusto Farfus une pénalité de cinq secondes pour son manœuvre jugée trop agressive. De son côté, Dani Juncadella a été sanctionné pour « comportement grossier et irrespectueux envers un autre concurrent ». La FIA a décidé d’une amende de 5 000 euros, dont 4 000 avec sursis, sous réserve qu’aucun incident similaire ne soit constaté avant la fin de la saison 2025.
Cette décision rappelle la vigilance de la Fédération quant au respect du fair-play et de l’image du sport automobile. Un simple geste d’agacement, même dans le feu de l’action, peut coûter cher sur le plan financier comme en termes de réputation.
Au-delà de la sanction infligée à Dani Juncadella, cet épisode soulève une question plus large : quelle place accorder à la gestuelle et à l’expression des émotions dans un sport aussi sous tension que le sport automobile ? Si les pilotes restent des compétiteurs passionnés, leurs réactions sont scrutées par les caméras, les équipes et les fans du monde entier.
Dans un environnement où l’image et la communication comptent autant que la performance, chaque geste devient porteur de sens. La frontière entre la frustration légitime et le manque de respect se révèle parfois ténue. Reste à savoir jusqu’où la FIA doit réguler ces débordements pour préserver à la fois la discipline sportive et l’humanité de ceux qui en sont les acteurs.
La sanction ICI
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— Endurance.Live (@Endurance_Live) November 8, 2025
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