Bilan WEC : Ferrari enfin au sommet !

La saison 2025 du WEC est maintenant terminée ! Il est temps de faire un bilan des acteurs de ce championnat, et honneur aux vainqueurs, commençons par les constructeurs dont les destriers ont le plus brillé ! Nous allons même consacrer notre première patrie intégralement au nouveau champion ! 

Une première moitié de saison sans partage, une seconde plus douloureuse.

Cette saison encore, l’écurie italienne engageait trois 499P, dont une privée, portant le dossard #83, toujours avec Ye et Kubica, qui accueillaient Phil Hanson dans leur équipage. Aucun changement du côté des équipages officiels qui ont chacun une victoire au Mans : Molina/Nielsen/Fuoco sur la 50, Giovinazzi/Calado/Pier Guidi sur la 51.

A l’ouverture à Losail, AF Corse annonçait la couleur : triplé ! Bien sûr, plusieurs facteurs entraient en jeu à ce moment là : la fin de saison 2024 avait été mauvaise et servait à l’étalonnage de la BOP, mais on voyait aussi des relais plus constants, les 499P se permettant même de sauver un train de pneus, ce qui était inimaginable l’an passé où les fins de courses sans capital pneumatique était le principal problème de la LMH rouge et jaune ! Si Imola est différent et sans réelle concurrence (victoire de la n°51, 4e place de la n°83), Spa allait confirmer la très bonne forme d’une voiture qui entrait déjà dans sa troisième année d’exploitation. L’équipe maîtrise bien mieux sa 499P qu’avant et a pu optimiser son package, non pas avec des évolutions ou du développement, mais avec un bon travail sur le set up.

Le début de saison montre aussi que Ferrari a toujours ses petits travers : une exploitation parfois encore hasardeuse, et des pilotes trop brouillons, notamment au Mans ! La 51, après deux courses plutôt correctes est la seule responsable de sa 3e place car elle aurait dû gagner la course. Des sorties de pistes de Giovinazzi et Pier Guidi, comme des erreurs du muret en auront décidé autrement. Et que dire de la disqualification de la 50, pour un aileron mal fixé ! Heureusement, la n°83 est là pour l’emporter ! 

Le Mans ©️ MPS Agency

Avec des 499P officielles inexistantes au Brésil, la Ferrari jaune parvient, elle, malgré tout à rentrer dans le top 10, mais très loin derrière les Cadillac victorieuses…Austin semblait bien convenir à la 499P, mais un double contact avec Kevin Estre prive la n°51 de Pier Guidi d’un podium, quand la n°50 retrouvait enfin le sourire après deux courses sans podium. Fuji allait davantage rappeler le Brésil dans les résultats : la n°83 privée finit 9e, quand les officielles finissent 12 et 15e. Dommage car la course avait très bien débuté avec un Giovinazzi sortant l’un des plus beaux relais de sa vie.

Enfin à Bahreïn, les Ferrari ont retrouvé un bon niveau de compétitivité avec une exécution studieuse et sans erreur, et particulièrement dans les stands où ils ont enfin géré les espaces pour ne gêner aucune voiture lorsque les 3 rentrent ensemble ! Au final, Ferrari décroche les titres Pilotes et Constructeurs. Cerise sur le gâteau, la 50 de Molina/Fuoco/Nielsen, après avoir dépassé la 83 de Kubica et pris la 3e place gentiment laissée par la n°51, récupère la 3e place au championnat Pilotes. Antonello Coletta, directeur mondial Endurance et Corse Clienti était bien entendu aux anges samedi soir. « À Bahreïn, nous avons conclu une saison mémorable en obtenant un résultat historique. Le projet 499P, grâce auquel nous avons fait notre retour dans la catégorie reine des courses d’endurance, a jusqu’à présent obtenu des résultats exceptionnels, grâce aux trois victoires au Mans, au titre mondial Constructeurs et au titre Pilotes, les trois équipages occupant les premières places du classement. Je suis fier de diriger cette équipe. »

Bahrain ©️ MPS Agency

« Nous avons réalisé notre rêve de devenir champions du monde, en travaillant dur et avec humilité pour atteindre cet objectif » affirme Ferdinando Cannizzo, responsable des voitures de course d’endurance. Il revient sur cette envie, décrocher enfin un titre mondial. « En 2023, en remportant les 24 Heures du Mans, nous avons immédiatement pris conscience de la force du projet, et les victoires en France au cours des deux années suivantes ont confirmé que nous étions sur la bonne voie. Nous avons construit ce succès mondial notamment l’hiver dernier, lorsque nous avons travaillé sans relâche pour comprendre comment exploiter pleinement le potentiel de cette voiture. Je tiens à remercier toute l’équipe Ferrari – AF Corse et tous ceux qui, tant sur la piste qu’à Maranello, nous ont permis de vivre cette joie. »

Une pluie de records

Pour Ferrari, il s’agit de son 24e titre mondial en endurance, en comptant les victoires au classement général et dans les différentes catégories depuis la création du championnat FIA en 1953. C’est son neuvième titre au classement général après ceux remportés en 1953, 1954, 1956, 1957, 1958, 1960, 1961 et 1972 ; cette saison là, la 312 P avait disputé 10 des 11 courses du calendrier, les remportant toutes.

C’est le premier titre Pilotes au classement général de la marque dans la catégorie reine de l’Endurance à laquelle Ferrari a participé jusqu’en 1973, une époque où seul le titre Constructeurs était décerné. Pour Pier Guidi et Calado, qui ont déjà passé de nombreuses saisons au volant des Ferrari GT, il s’agit de leur quatrième couronne Pilotes, le titre 2025 s’ajoutant aux trois en LMGTE Pro de 2017, 2021 et 2022.

Dans le cadre du WEC, inauguré en 2012, le succès de cette année marque le huitième titre constructeurs de Ferrari – son premier au classement général – après les succès en catégorie GT de 2012, 2013, 2014, 2016, 2017, 2021 et 2022. Le nombre de titres mondiaux Pilotes s’élève désormais à six, les pilotes Ferrari de la catégorie LMGTE Pro ayant triomphé en 2013, 2014, 2017, 2021, 2022 et 2025.

312PB Le Mans 1973 / PHOTO D.R. / ARCHIVES ACO

A suivre le bilan de Porsche et Cadillac…

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