Harry Tincknell (Aston Martin) : « Le but sera de finir les 24 Heures du Mans ! »

Harry Tincknell est l’un des fers de lance de l’équipe Aston Martin THOR qui engage les deux Valkyries en WEC. Le pilote le plus expérimenté de l’écurie et aussi officiel Multimatic est présent depuis le début du projet. Avant les 24 Heures du Mans, rien de mieux qu’une discussion avec l’ancien vainqueur des 24 Heures du Mans 2020 en GTE Pro, déjà avec Aston Martin…

Que pensez-vous de vos premières courses ?

« C’était la première fois au Qatar que nous avions deux voitures en piste, en même temps. Honnêtement, ce fut un bel effort de la part de l’équipe pour y arriver. Le fait qu’on en ait eu une à l’arrivée a été une grande réussite. C’était vraiment une course pour apprendre. A Imola, on a eu les deux voitures jusqu’à l’arrivée sans aucun problème. Bien sûr, on aurait voulu que le rythme soit plus solide, mais c’était la première fois qu’on était sur une piste où il y avait beaucoup de courbes et des choses comme ça. Je pense que nous avons super bien optimisé notre potentiel dans ces conditions. Pour nous, l’objectif était de pouvoir avoir les deux autos jusqu’au drapeau à damiers et on a réussi. Dans ces conditions, on a appris un grand nombre de choses sur la voiture, mais aussi les systèmes, les Full Course Yellows, les changements de pilotes, les arrêts au stands. Tout a été beaucoup mieux à Imola. Ensuite, on a eu un changement de BOP à Spa, les deux autos ont fini la course, l’une terminant dans le même tout que le leader. On est maintenant en dehors du pack, ce qui est bien, nous progressons à chaque fois, pas à pas. »

©️MPS Agency

Comment vous vous sentez dans la voiture ?

« Elle s’est bien améliorée. Au début, la voiture était un peu raide, et maintenant on l’a rendue beaucoup plus « conduisible », avec l’électronique et les différents set-up. Tout est transféré des deux côtés de l’Atlantique. Donc, quand on fait une course en IMSA, on apprend, on va en WEC, on apprend, et on s’envoie les données et informations après chaque épreuve. C’est vraiment important pour nous, surtout au début de l’année, d’avoir deux voitures dans deux différents championnats différents, d’utiliser tous ces données pour progresser, comme on l’a vu avec la Porsche. »

Même question mais au niveau des sensations de pilotage ?

« C’est vraiment une expérience très « viscérale ». Le moteur chante vraiment, on voit que tout le monde adore. Quand on est dans la pitlane, tout le monde se retourne, tous les fans nous disent que ça a l’air fantastique. La voiture se conduit très naturellement. Sans l’hybride, on a un sentiment plus naturel, mais on n’a pas autant d’adjustabilité que les LMDH ou LMH quand il s’agit de la conduite. Cela ne veut pas dire que nous ne l’améliorions pas, nous avons encore des choses à changer, des outils à utiliser, mais pas autant que les LMDH. La voiture et les freins sont très solides. Je pense qu’avec la BOP, nous avons moins de poids, plus de puissance et sommes capables de nous battre avec les voitures du milieu de tableau. »

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Est-ce que vous avez un objectif pour les 24 Heures du Mans ? Finir ?

« Oui, bien sûr. C’est une grande course, mais nous y allons pour faire du mieux possible et donner tout ce que nous avons. Ce sera une autre BOP, donc nous verrons comment cela se passe. Je pense qu’avoir deux voitures dans le top 10 serait une grande réussite, et si nous pouvons faire mieux… Nous n’irons pas au Mans en nous disant que c’est une course que l’on peut perdre, nous aurons probablement une approche plus conservatrice, qui va être de prendre soin de la voiture et essayer de finir. Cela peut signifier que nous ne prendrons pas trop de risques dans le trafic, que nous pourrions rester en dehors de certains incidents. Avec les règles de la voiture de sécurité, nous pouvons rester dans le jeu jusqu’au bout de la course. »

Est-ce que vous avez déjà fait une session de 24 heures ?

« Non, mais nous avons disputé les 12 Heures de Sebring. La voiture n’a pas fait 24 heures d’un coup, mais nous sommes revenus le lendemain de la course pour faire 12 nouvelles heures. Et quand on sait à quel point le circuit de Sebring est exigeant… Nous étions plutôt contents que l’une de nos autos finisse au Qatar et que les deux autres n’aient aucun problème à Imola et Spa. Les signes sont positifs, mais on se pose toujours des questions, c’est normal.  A Spa, nous avons aussi un peu pris la course comme un test. Il y a tellement d’essais limités dans l’année. Honnêtement, à chaque fois que nous sommes dans la voiture, nous apprenons pour la course, mais aussi lsur a voiture en général. Une fois la course de Spa finie, nous nous sommes concentrés sur ce que nous pensons être le meilleur set-up pour faire un bon travail en vue du Mans. Nous avons aussi fait deux jours de test à Monza, d’abord de performance le premier jour puis de longue distance le deuxième. Monza est l’une des tracés les plus proches du Mans. Nous avons continué de progresser, on verra maintenant comment on se comportera au Mans. »

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