Corvette met fin au suspense en devenant champion GTD Pro

Qu’elle aura pu paraître longue cette saison 2025, tant les écarts ont été serrés ! Discrets en débuts de saison, Antonio Garcia et Alexander Sims (accompagnés par Daniel Juncadella en Endurance Cup) ont su rester concentrés afin de garder le contact avant de prendre une dynamique bien plus positive en milieu de saison. Rétrospective du parcours qui offrira à la première « vraie » Corvette GT3 (la précédente C8 utilisée de 2022 à 2023 était une GTE adaptée au changement de catégorie) son premier sacre.

Tout commence donc à Daytona, pour l’épreuve la plus longue de la saison. Et notre petite « jaune » (qui reprend une face arrière noire, comme au début des années 2000) commence très bien sa saison, avec une 2e place au milieu des deux Ford Mustang…America comme on dit ! On ne le sait pas encore à ce moment-là, mais ses futurs rivaux directs pour le championnat seront la n°77 (Porsche 911 GT3 R AO Racing) qui finira 8e, et la n°81 (Ferrari 296 Dragon Speed) terminera à une 6e place.

La course est plus compliquée sur les bosses de Sebring. Si Rexy ne se pose pas de questions, et remporte l’épreuve, que DragonSpeed termine au pied du podium, la Corvette n°3 termine seulement 8e. À Long Beach, Rexy gagne encore ! Mais c’est en GTD, donc aucun impact sur le championnat, les GTD Pro ne roulant pas. C’est à Laguna Seca que l’on retrouve cette catégorie et les trois concurrents pour le titre prennent ni plus ni moins les trois premières places, Rexy continuant sa superbe série de victoires, devant DragonSpeed et Corvette.

© Courtesy of IMSA

Détroit, la 4e manche du championnat, se joue à domicile pour les Corvette…mais aussi pour les Ford ! Et ce duel emblématique a bien lieu, avec une victoire pour la marque de Dearborn. Toujours aucune victoire pour Corvette cette saison, mais c’est une seconde place qui permet de revenir au championnat après le difficile résultat de Sebring (Rexy finit 5e, DragonSpeed 8e). C’est à ce moment que les dynamiques vont progressivement basculer : AO Racing commence à stagner, et son avance au championnat va peu à peu s’effondrer. Cela va se voir dès la manche suivante à Watkins Glen, où la Porsche « dinosaure » finit une seconde fois à la 5e place, quand DragonSpeed monte sur la dernière place du podium, et la Corvette n°3 sur la seconde, pouvant ainsi féliciter Paul Miller Racing pour leur première victoire de la saison (Hesse/Harper).

À Mosport, c’est au tour de DragonSpeed de prendre sa première victoire, AO Racing minimise la perte de points en finissant 3e, quant à notre voiture jaune, encore 2e ! La victoire semble à portée de mains, mais il manque encore quelque chose pour que Pratt & Miller puisse s’en emparer. Direction Road America, pour tenter d’enfin franchir cette marche supplémentaire. Il n’en sera rien : AO Racing échoue à la 8e place, quand notre Corvette finit 4e, et DragonSpeed 3e. La victoire revient à l’autre BMW du Paul Miller Racing (Verhagen/Snow).

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La délivrance arrive enfin lors de l’épreuve réservée aux deux catégories GTD en Virginie. C’est donc même une victoire au général ! Grâce à une excellente décision stratégique (les deux Corvette passant au stand au moment où une BMW s’arrête sur la piste, provoquant ainsi une neutralisation), elles ressortent en tête avec la DragonSpeed ayant elle aussi su saisir l’opportunité. Ce n’était hélas pas le cas d’AO Racing, qui finit malgré tout à la 5e place. En soi, un top 5 reste un bon résultat, mais insuffisant quand les rivaux directs montent régulièrement sur le podium. À deux manches du terme, les champions 2024 semblent pouvoir faire une croix sur les espoirs de conserver ce titre.

Et Indianapolis confirmera ce ressenti : c’est une 7e place qui attend Rexy, ce qui fait trop peu quand du côté de la n°81, on finit 2e, et du côté de la n°3, on termine 4e : c’est donc en tête d’une très faible marge (18 points) que Pratt & Miller attaque la finale au Petit Le Mans.

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L’objectif est donc de finir devant la n°81 pour être titré. Cette dernière voit ses chances s’amenuiser avec un contact avec la Ferrari de Pier Guidi. BMW prend une dernière fois les honneurs de la victoire, les deux Corvette complétant le podium (la n°4 de Milner/Catsburg/Varrone devant la n°3 de Garcia/Sims/Juncadella), la n°81 finissant finalement 7e, juste devant la n°77.

C’est donc un 6e titre pour Antonio Garcia qui, rappelons le, officie en tant que pilote Corvette Racing depuis…2009 ! « C’était vraiment serré. J’aurais aimé un combat plus détendu, sans 10 points d’écart entre nous ! » avoue le pilote espagnol. « Nous avons renversé la situation entre les qualifications et maintenant. Je savais que la voiture était là dès le premier tour. Nous devions simplement rester concentrés et continuer à gagner des places. Nous n’avions pas le rythme nécessaire pour dépasser les autres sur la piste, mais nous avons fait un travail fantastique en économisant du carburant, en faisant tout correctement, en gagnant des places et en saisissant toutes les occasions qui se présentaient. Six championnats ! C’est un effort collectif. Cela n’aurait pas été possible sans Corvette Racing et tous les coéquipiers que j’ai eus au cours des 16 dernières années. »

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