Passé du GTP américain au LMP2 européen, Dane Cameron découvre cette saison l’European Le Mans Series avec l’équipe AO Racing by TF. Dans une année de transition marquée par l’adaptation technique et humaine, il s’appuie sur l’expérience de ses coéquipiers, notamment Louis Delétraz, pour progresser. Objectif : un grand résultat aux 24 Heures du Mans 2025.
Cette année, vous découvrez l’ELMS. Qu’est-ce que vous pensez de ce championnat ?
« J’ai bien aimé jusqu’ici. C’est un peu hybride, quelque part entre l’IMSA et le WEC. Franchement, c’était amusant, une expérience différente à vivre. Avec l’équipe AO by TF, ça se passe plutôt bien. On a été un peu déçus à Barcelone, mais il reste encore quelques manches. Je pense qu’on est bien placés pour faire quelque chose. Lors des deux premières courses, on est toujours remontés vers l’avant. J’ai pris du plaisir personnellement, et je pense qu’on peut viser un bon résultat sur les prochaines courses, voire au championnat. »
Vous n’avez pas trop senti de rupture entre le GTP et le LMP2 ? C’est assez similaire ?
« C’est différent, bien sûr, mais j’avais déjà un peu roulé en LMP2, et aussi en DPI, sur base Oreca (avec l’Acura ARX 05). Certaines choses sont familières, d’autres plus spécifiques. En termes de voiture et de niveau de charge aéro, ça m’a beaucoup rappelé le DPI. Les pneus, eux, sont bien particuliers, donc il a fallu se familiariser. Mais on a des ingénieurs expérimentés, et Louis [Delétraz] a été super, il m’a aidé à comprendre le comportement des gommes. Il m’a vraiment permis de progresser là-dessus.
J’ai eu la chance de faire quelques tests avant le début de saison, donc j’ai pu arriver préparé. Et même le règlement est assez proche entre les deux championnats. Je m’appuie beaucoup sur les gens autour de moi, qui ont plus d’expérience, pour faire la différence. »
Et votre adaptation à une équipe plus européenne ? C’est facile ?
« Oui, franchement, ce n’est pas un problème. Je suis habitué à travailler à l’international, y compris avec des équipes européennes. J’ai déjà roulé en WEC avec un team 100 % européen, une voiture au profil européen aussi, donc ce n’est pas nouveau. Tom [Ferrier, team manager] est excellent, et on a aussi intégré des gens clés qui nous aident beaucoup. L’ambiance est simple, efficace, et confortable. »

Si je comprends bien, vous êtes heureux de travailler avec Louis Delétraz qui était votre adversaire avant ?
« Oui, on a eu quelques moments chauds en IMSA [rires), mais j’ai toujours respecté ce qu’il a accompli au Mans. Il a été super performant pendant des années, il a une vraie expérience en LMP2. C’est précieux d’avoir un coéquipier comme ça. Pour moi, c’est vraiment le meilleur gars à avoir à mes côtés, avec PJ Hyett aussi (le pilote Bronze). On forme un bon trio. »
Dimanche, c’est la Journée Test. Quel est le programme pour l’équipe ? Sur quoi allez-vous vous concentrer ?
« Je pense que comme tout le monde, on va se concentrer sur les bases. J’ai fait quelques tours l’année dernière, mais je ne suis pas revenu rouler ici depuis. Donc c’est important de me remettre dans le rythme. Le Mans, c’est unique. Tu ne fais cette course qu’une fois par an, donc il faut juste se réacclimater. L’année dernière, la voiture était très performante, donc je vais essayer de retrouver les mêmes sensations. Il y aura sûrement des variations météo entre aujourd’hui et la course, donc il faudra s’adapter. Le but, c’est de valider un bon équilibre, et de préparer le mieux possible les batailles qui nous attendent la semaine prochaine. On a un bon package. Entre les performances de l’équipe en Europe cette saison, et celles de l’année dernière au Mans, on a clairement l’ambition d’aller chercher un grand résultat. »