Pilote officiel Ferrari depuis 2024, Yifei Ye aborde sa deuxième saison en Hypercar avec ambition et lucidité. Fort d’une victoire à Austin en 2024 et d’une montée en puissance constante, le Chinois revient sur son début de saison 2025, ses sensations au volant de la 499P n°83, les rivaux les plus menaçants et ce que représente pour lui le fait de défendre les couleurs de la Scuderia dans le Championnat du monde d’endurance.
Comment ça se passe votre début de saison ?
« Ça se passe plutôt bien. Je pense que la voiture a prouvé qu’elle est très forte. En tant qu’équipe, on a gagné les trois premières courses, mais pour nous, sur ka n°83, on a été un peu malchanceux à Spa suite à un problème technique. À Imola, on n’a pas très bien géré la stratégie non plus. On est un peu en retard sur les points, mais on espère que Le Mans sera une course où on on comblera le déficit. On sait que la voiture fonctionne bien ici. L’an dernier, on a mené la course pendant 83 tours, chiffre qui est le numéro de notre voiture. C’est pas mal ! On espère pouvoir refaire la même chose et que la voiture restera en bonne santé jusqu’à la fin parce que Le Mans reste une course très dure pour la mécanique. On sait que les autres constructeurs sont très proches de nous, il faudra être très concentré sans commettre d’erreur. »
D’après vous, quels vont être les plus gros adversaires ?
« Il y en a plusieurs. Celui qui semble être très fort sont évidemment Porsche, Toyota, Cadillac qui sont très proches. Alpine aussi qui est monté sur le podium lors des deux derniers meetings. On ne peut pas dormir, il faut être très vigilant et chercher tous les petits détails pour gagner les dixièmes et centièmes. »
Ça fait un an et demi que vous pilotez cette voiture, comment elle est à conduire ?
« Déjà, le moteur est très doux, donc très peu de vibrations, c’est très sympa. Après, elle est vraiment faite pour Le Mans c’est-à-dire qu’elle a une très bonne performance sur les lignes droites et enchaînements rapides. C’est aussi la raison pour laquelle on était rapide au Qatar et à Spa. Et puis, on remarque que tous ce qui design dans la voiture, cela ressemble à celui de la F1. Il y a évidemment la participation active de la part des ingénieurs venant de F1. Et puis, les mécaniciens, les ingénieurs sont aussi très sympas, très accueillants, ça aide aussi. En tout cas, dans tous les domaines, c’est sympa d’être avec Ferrari, d’être à la 499P. »
Qu’est-ce que ça représente pour vous le fait d’être inclus dans l’équipe Ferrari ?
« Alors, quand j’ai signé le contrat d’usine Ferrari à l’âge de 23 ans, c’était très important pour moi dans ma carrière. Quand on a remporté la course à Austin, le même jour où Charles (Leclerc) a gagné le Grand Prix de F1 à Monza, faire partie de cette histoire extraordinaire m’a apporté beaucoup de plaisir et d’honneur. Cette année, on a une bonne chance pour la victoire et je suis heureux de pouvoir travailler avec une équipe aussi prestigieuse. Je pense que pour un jeune pilote, c’est merveilleux. »
