Louis Déletraz : « L’année où on gagne Le Mans est forcément une bonne année »

Champion ELMS 2025 en LMP2 Pro Am et vainqueur des 24 Heures du Mans dans la même catégorie, Louis Déletraz revient sur une saison menée tambour battant entre l’Europe et les États-Unis. Le pilote suisse évoque son attachement au prototype LMP2, son passage sur Cadillac en IMSA et ses ambitions pour 2026. Endurance Live a pu rencontrer Louis à Portimao après son titre, son quatrième en cinq ans, un exploit dans cette discipline ! 

Louis, cette année, on va dire que vous n’avez pas chômé entre l’IMSA, l’ELMS et les 24 Heures du Mans ! Quelle va être, pour vous, le contenu de la saison 2026 ? Va-t-on rester à peu près sur le même programme ?

« C’est l’objectif, oui. J’aimerais vraiment pouvoir faire le double programme IMSA et WEC. Cadillac fait les deux, j’aimerais bien que ce soit un but pour moi, à terme, de faire le double programme. Mais je pense que tout le monde connaît bien ma passion pour le LMP2. J’ai déjà  disputé plusieurs fois trois championnats par an, donc s’il y a une possibilité de refaire du LMP2, surtout avec AO by TF, c’est sûr que je le ferais. C’est en discussion en ce moment. »

©️ MPS Agency

Cette saison, vous décrochez le titre en ELMS. Par contre en IMSA, vous n’avez pas décroché de victoire. Qu’est-ce que vous retenez de votre saison 2025 ?

« Déjà, une année où on gagne Le Mans, c’est une bonne année ! Ça, c’était bien. On gagne aussi l’ELMS (toujours chez AO by TF, ndlr), mon quatrième titre. Donc je suis très heureux de ça. »

Le Mans se faisait attendre pour vous !

« Oui, j’ai fait trois fois deuxième… Alors là, c’est la bonne année ! (sourire) C’est vrai qu’en IMSA, on a eu un peu plus de peine cette année. On a changé de voiture : on est passé de l’Acura ARX 06 à la Cadillac V-Series.r (toujours chez Wayne Taylor Racing, ndlr). On a dû beaucoup apprendre, parfois de façon difficile. Mais je suis très fier de faire partie de Cadillac, de General Motors. Je pense qu’on a vraiment un beau programme qui se profile pour les années futures. »

©️DPPI / FIAWEC

Votre futur va être encore entre l’Amérique et l’Europe ?

« C’est sûr. J’ai envie de continuer à rouler en IMSA. C’est un championnat que j’adore. Le style de course est différent, donc pouvoir rouler des deux côtés de l’Atlantique, c’est top. »

Donc, première course pour vous en 2026 : les 24 Heures de Daytona ?

« J’espère ! Ce n’est pas encore confirmé, mais c’est le but. »

Toujours chez Wayne Taylor Racing ?

«On verra. »

© Courtesy of IMSA

Un possible retour de Louis Delétraz en WEC est-il possible ?

« À voir. En discussion. Rien de confirmé. »

Quelles sont les principales différences entre une Hypercar et une LMP2 ?

« L’Hypercar est quand même plus lourde, il y a beaucoup plus de technologie avec l’hybridation. C’est un style de pilotage différent. Les LMP2 sont plus rapides en virage, mais l’Hypercar est plus performante dans les lignes droites. On a beaucoup plus de systèmes embarqués qui nous permettent de modifier la balance de la voiture sur une durée infinie, sur un relais complet. »

Laquelle préférez vous ? 

« J’aime les deux ! Ce que j’aime beaucoup dans la LMP2, c’est que ça reste une voiture simple, légère. Je pense que le sport auto est davantage parti vers des voitures très lourdes : on le voit en Formule 1, avec les Hypercars aussi. Le poids a toujours été l’ennemi en sport auto. Ce serait bien d’arriver à gagner quelques kilos et à rendre ces Hypercars un peu plus agiles. Mais ce qui est fantastique, c’est de pouvoir développer des technologies, tout ce qui est hybridation et qu’au final, ça serve sur la route. »

© Courtesy of IMSA

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