Chronique de Mathys Jaubert : « Imola, le potentiel, pas le résultat »

Mathys Jaubert, notre chroniqueur ELMS en LMP2, est revenu sur sa course d’Imola. Il court avec Dani Juncadella et Jamie Chadwick sur l’Oreca n018 couvée par Genesis Magma Racing.

« Chaleur accablante, tension maximale, et une course pleine de rebondissements. Imola ne nous a rien épargnés ce week-end. Mais malgré les embûches, chez Magna Racing IDEC SPORT, on a tout donné, jusqu’au dernier tour. Récit d’un week-end aussi intense qu’instructif.

Les essais privés ont été notre premier contact sérieux avec le tracé. Pour moi, c’était une découverte de ce circuit mythique au volant de cette voiture. Et quel circuit ! Imola est aussi exigeant que légendaire : rapide, technique, nerveux, avec des vibreurs qui vous massent le dos façon séance de kiné gratuite. Heureusement, notre LMP2 encaisse bien, et dès les premières boucles, le rythme est là.

La preuve : Dani signe le meilleur temps en FP2. Sur le sec, on est clairement dans le bon tempo. Puis la météo s’en est mêlée. Les qualifications deviennent piégeuses. On part vite, trop vite, trop tôt. Les bonnes fenêtres de piste arrivent plus tard, et on n’est plus en position d’en profiter. Résultat : on passe à côté d’une bonne qualif. Beaucoup de pilotes attendent le dernier moment pour chausser les bons pneus, et ça paye pour eux.

C’est Jamie qui prend le départ. Elle a fait un superbe boulot dans des conditions délicates. Dès le premier safety car, notre stratégie offensive porte ses fruits : on se retrouve brièvement en tête de la course. Elle signe un relais propre, constant, solide. On remonte dans le top 5. À ce moment-là, tout reste ouvert.

©️MPS Agency

Dani prend ensuite le relais, cette fois sous la pluie. Des conditions vraiment traîtres. Il s’accroche, résiste, mais dans son dernier tour, ça glisse. Il part à la faute et tape. Fin des espoirs d’un gros résultat.

Quand je monte dans l’auto, l’objectif est clair : ramener la voiture à l’arrivée et prouver que le rythme est là. Je sors des chronos très proches des leaders. Mais à ce stade, la messe est dite.

Une course, c’est bien plus qu’un volant et un chrono. C’est un tout : stratégie, timing, exécution, adaptation… et un brin de réussite. Lors de ce week-end d’Imola, on a pris une claque, mais aussi une vraie leçon. On a le niveau, la voiture a du potentiel, l’équipe est solide. Il faut juste que tout s’aligne.

On se donne rendez-vous à la prochaine course, le 24 août à Spa-Francorchamps pour la quatrième manche ELMS.

A bientôt… »

Mathys Jaubert 

©️MPS Agency

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