Fred Vesti va disputer ses 2e 24 Heures du Mans, mais cette fois en Hypercar. Même s’il croit toujours ses chances en Formule 1, il prend plaisir en Endurance avec Cadillac en particulier en IMSA
Fred Vesti est un des jeunes pilotes à surveiller en Endurance. Passé par la monoplace, il a terminé deuxième de la F2 2023 juste derrière Théo Pourchaire. Ensuite, les possibilités de F1 étant plus faibles, il a décidé d’orienter sa carrière vers l’Endurance. En 2024, on l’a vu en ELMS sur l’Oreca 07 n°47 de Cool Racing (deuxième des 4 Heures du Castellet) et il a également disputé ses premières 24 Heures du Mans sur la même auto. « L’année dernière, le Mans a été assez difficile et piégeux » admet le jeune danois. « Il y avait du sec et de la pluie. C’était aussi mon premier Le Mans, donc j’ai eu l’impression de tout connaître en une année. Mais faire Le Mans l’année dernière m’a été très utile parce que maintenant je suis ici avec Cadillac en Hypercar. L’expérience de la piste est donc très importante tout comme comprendre comment la course se déroule, la voiture de sécurité, les Full Course Yellow, toutes ces choses. »
En plus des 24 Heures du Mans, il vient en renfort sur les manches de la Michelin Endurance Cup en IMSA sur la Cadillac V-Series.R n°31 qui est confiée à l’année au Néo-Zélandais Earl Bamber et au Britannique Jack Aitken. « C’est un championnat très intéressant, avec des batailles très serrées et intenses. La chose que j’aime en IMSA, c’est l’esprit qui règne entre toutes les équipes et la lutte entre les voitures. Nous avons le droit de faire des courses acharnées, et c’est ce que nous faisons !» Mais comment est-il arrivé chez Cadillac ? « À la fin de l’année dernière, l’équipe Wheeling Engineering Cadillac m’a appelé et nous avons passé 45 minutes au téléphone. Ensuite, j’ai appelé mon agent dans la foulée et je lui ai dit de signer. C’était un accord assez facile en somme ! »

Le Danois est en parallèle pilote de développement et de simulateur pour Mercedes-AMG F1 Team. Il a même pris le volant de la Mercedes W16 lors de la première séance d’essais de Bahreïn il y a quelques mois. Il est monté dans le baquet de la monoplace de George Russell. Il doit donc gérer son temps entre son rôle avec Mercedes-Benz en Formule 1 et ses courses Endurance avec Cadillac en IMSA. « C’est vrai que c’est un programme assez intense. J’ai sur mon téléphone le calendrier de toute l’année, c’est un certain rythme, il n’y a pas beaucoup de temps de repos. Je suis soit avec Cadillac et l’Hypercar, et tous les autres jours, je travaille avec Mercedes-Benz sur le programme F1. »
Partage encore entre la monoplace et l’Endurance, il faudra un jour que le jeune homme tranche. Mais l’heure n’est pas encore venue comme il le confirme. « Pour l’instant, je suis encore très jeune au niveau de ma carrière. La Formule 1 est toujours dans mon esprit, c’est certain. C’est une chose que je ne peux pas laisser derrière moi avant que ce ne soit complètement terminé. Je crois vraiment qu’il y a encore une place pour moi. En regardant les jeunes pilotes de Formule 1, j’ai battu beaucoup d’entre eux dans les catégories inférieures comme en F2.. J’insiste sur ce point. D’un autre côté, j’adore le temps que je passe avec Cadillac dans l’Hypercar et je me vois très bien dans ce type de voitures dans les années à venir»

En attentant un éventuel baquet en F1 ou une confirmation chez Cadillac, il fait figure de favori sur la n°311 qu’il partage avec Jack Aitken et Filipe Drugovich (Cadillac Whelen). Mais lui ne s’emballe pas : « C’est difficile à dire. Nous n’avons fait qu’une journée, celle de la Journée Test, et les essais sont juste des essais. Nous verrons lors de la course qui est le plus fort. Il est certain que les vainqueurs des dernières années ont été forts (Ferrari). Mais je crois en Cadillac. Nous sommes ici avec quatre voitures, nous avons une équipe très forte. J’espère que Cadillac gagnera dimanche. »