Kevin Magnussen est l’une des « attractions » de cette saison WEC. Le Danois fraichement sorti de Formule 1 est désormais pensionnaire BMW en Hypercar en IMSA et en WEC. L’actuel 8e au championnat a connu une saison fate de hauts et de bas. A l’approche des 24 Heures du Mans, il fait le point.
Le pilote danois a d’abord commencé l’Endurance via les USA et l’IMSA avant de faire du WEC. En effet, en 2021, après avoir quitté la F1 une première fois, l’homme de 32 ans a roulé pour le compte de Chip Ganassi Racing durant une saison. « Cela m’a donné une idée de l’endurance quand j’ai commencé à courir aux USA. Bien sûr, c’est très différent du WEC, les règles et les autos ne sont pas les mêmes. A l’époque, j’étais en DPi (avec Cadillac), maintenant c’est l’Hypercar ou le LMDh. » Depuis une nouvelle période F1 a eu lieu suivie de nouveau par l’Endurance cette année. « Je roule à nouveau en IMSA sur les courses Endurance avec BMW. Cette expérience a été intéressante en début d’année et me sert maintenant. La course des 24 Heures de Daytona a été bonne, et mon expérience en proto version IMSA m’a bien aidé. C’est plus compréhensible, je me sens davantage prêt désormais en WEC. Chaque fois que je suis sur ces courses, je me sens de mieux en mieux comme à Imola où j’étais bien et rapide. »
Cependant, il faut un peu effacer tous les repères que l’ancien pilote de F1 a pu acquérir au fil de sa carrière en monoplace. « Je dirais que dans toutes ces pistes fréquentées par le WEC, je les connais de la Formule 1. Il m’est donc difficile de m’adapter, parce que tous mes références et mon rythme sont toujours ancrés en moi. Quand vous êtes sur un nouveau meeting, vous devez « nettoyer votre tête » avant de commencer à construire avec la voiture. Ce serait beaucoup plus facile si je n’avais pas d’expérience de la F1. »

En tout cas, Kevin Magnussen ne roule plus en F1 et se sent « plus relax. Je me sens bien dans mon nouvel environnement. Je me concentre sur la course uniquement. J’essaie de bien faire en piste, d’être utile sur le côté technique. Bien sûr, nous sommes ici en ce moment pour une interview, mais il y en a beaucoup moins qu’en Formule 1 et c’est un gros soulagement. Au bout du compte, je suis un pilote, j’aime le sport auto plus que tout le reste. »
Le début de saison a été assez bon pour la n°15, la BMW M Hybrid V8 qu’il partage avec Raffaele Marciello et Dries Vanthoor. Cela a commencé par une belle 4e place au Qatar suivie d’une 6e à Imola. « Je ne dirais pas que c’est un début de saison difficile, je pense surtout que nous avons perdu des opportunités. Nous aurions pu gagner à Daytona, mais nous aurions dû faire les choses différemment. Au Qatar, après être partis deuxième sur la grille, la quatrième place n’est peut-être pas le résultat que nous espérions. Nous avons fait des erreurs. A Imola, je pense que nous aurions pu avoir un meilleur résultat car nous avions le rythme. Tout s’est bien passé pendant un bon moment, mais au fur et à mesure que la course avançait, nous avons perdu en performance. La voiture sœur a terminé 2e. Une chose est certaine : BMW a fait quelque chose d’excellent, nous voyons de nets progrès depuis l’année dernière avec la voiture. C’est positif et nous voulons que cela continue. Nous devons encore nous améliorer, apprendre, avancer. » Depuis, il y a eu Spa et une course moins réussie avec l’abandon pour la n°20 et une 10e place pour la n°15. « C’est malheureux d’avoir eu deux drive-through. A part cela, nous avons eu un bon début de course. Nous avons montré une forme décente, mais ensuite nous nous sommes battus pour rattraper les deux pénalités. L’autre voiture a également fait preuve d’une grande performance, se battant jusqu’au sommet. Malheureusement, nous n’avons pas été récompensés, cela n’a pas tourné en notre faveur. »

Maintenant, place aux 24 Heures du Mans. Le pilote ne se prépare pas spécialement pour cet événement. « Ma préparation s’est faite avec l’équipe à travers les courses WEC et IMSA. Je continue de tout apprendre : le team, la voiture, tous les systèmes, les set-up, les spécificités techniques de la LMDh. Le but est vraiment de progresser le plus vite possible. Chaque fois que je monte dans la voiture, je m’améliore et comprends mieux la voiture à chaque tour que je fais. En nous rapprochant du Mans, nous avons des préparations plus particulières pour cette course. Il y a des règlements spécifiques pour les 24 Heures, des choses uniques là-bas et il est important de bien les connaître. »
Une fois Le Mans passé, un autre événement attend le pilote aux 184 Grands Prix de F1. Il sera associé au multiple champion MotoGP, Valentino Rossi, et René Rast aux 24 Heures de Spa-Francorchamps au volant d’une BMW M4 GT3 EVO engagée par le Team WRT, le week-end des 28 et 29 juin. « Ca va être une expérience vraiment cool. C’est un autre grand privilège d’être en mesure de faire cette course avec l’un des meilleures légendes du sport mécanique et de partager la voiture avec lui. Le fait que BMW fasse du sport auto un peu partout dans le monde me permet d’aller explorer des choses que je trouve amusantes. »

Merci à Luca Pellegrini et Italian-Endurance.com