René Rast effectue sa 2e saison au sein de BMW Team WRT. Au volant de sa BMW V8 M Hybrid n°20, il a décroché il y a quelques semaines son tout premier podium Hypercar en WEC. Il est revenu sur cette dernière course, sur la manche de Spa à venir et les 24 Heures du Mans.
Que pensez-vous des deux premières courses de la saison ?
« Je suis plutôt content. Le Qatar a été un bon premier pas, la plupart du temps, nous étions dans le top 5. Au final, ça n’a pas fonctionné comme on l’attendait, mais nous avons collecté quelques points. Et puis, évidemment, Imola a été notre moment phare jusqu’à présent avec le deuxième podium de BMW, le premier pour notre numéro 20. »
Comment voyez-vous la course samedi avec votre auto, le temps, le nouveau revêtement ici à Spa ?
« Ça va être piégeux, pas facile car la voiture est difficile à conduire en ce moment, nous avons des problèmes d’équilibre. Donc, ça va être une longue course. Je pense que la dégradation des pneus sera un énorme facteur, notamment à l’arrière. Nous devons d’une certaine façon améliorer notre package pour pouvoir effectuer deux relais avec peu de dégradation. »
Prenez-vous la course comme une course classique ou préparez-vous Le Mans en même temps ?
« Nous considérons Spa comme une épreuve normale. Le Mans est complètement différent de Spa, nous nous concentrons ici, et dans quelques semaines, on aura le regard tourné vers Le Mans. »

Comment préparez-vous Le Mans ? Avez-vous des essais prévus ?
« Je ne pense pas qu’on fasse des tests d’endurance. On a planifié un test la semaine prochaine, mais au-delà de ça, beaucoup de simulations à l’usine de BMW. C’est tout ce que nous pouvons faire en ce moment. »
Partagez-vous les données et les informations avec l’équipe américaine (IMSA) aussi ?
« Tout à fait. Il y a un bon échange entre l’Amérique et l’Europe, donc nous essayons toujours de réunir toutes les voitures, qu’elles soient toujours dans le même système et nous parlons beaucoup de directions et de setup. »
Les voitures aux Etats-Unis fonctionnent très bien avec des pole positions et podiums. Ici, à WEC, comme vous l’avez mentionné, vous êtes monté sur le podium, mais encore un peu loin de Ferrari. Qu’est-ce qu’il manque pour être devant dans les deux championnats ?
« L’IMSA est très différent et a son propre style de course. Je pense qu’ils sont très proches de gagner la première course. Lors des dernières, mais ça n’a pas marché comme à Long Beach. En WEC, nous avons une toute autre compétition avec Toyota, Ferrari, beaucoup de voitures de différents types qui ne sont pas en IMSA. Sans Ferrari, on aurait gagné Imola. Je pense que la victoire va arriver, c’est juste une question de temps. Et j’espère que nous pourrons célébrer notre première victoire bientôt. »

La voiture semble mieux comparée à l’année dernière. Qu’est-ce qui a changé dans la voiture ?
« Des petites choses. Je pense que la maniabilité de la voiture pour les pilotes est meilleure. Nous avons aussi mieux compris la fenêtre pour le set-up de la voiture. Je pense que notre package est juste meilleur. Aussi, au niveau équipe, nous travaillons mieux parce que ce sont les mêmes personnes, plus ou moins, que l’an dernier. Nous n’avons plus besoin de beaucoup parler, nous comprenons mieux ce dont chacun a besoin et veut. Tous ces petits détails que nous ne pouvions pas trouver l’année dernière, nous les avons maintenant parce que nous sommes déjà dans une position différente. »
Le Mans arrive. Comment imaginez-vous la course ?
« Ca va vraiment être une course longue et difficile. Je pense que tout le monde s’y attend. Personne ne sait qui sera le plus grand favori. J’espère que Porsche sera très vite. Mais Toyota et Ferrari seront à surveiller. J’espère que nous pourrons jouer un rôle dans cette épreuve, on verra bien (BMW a connu une édition 2024 difficile). »
Ca dépend aussi du temps, parce que l’année dernière a été très difficile niveau pluie.
« S’il pleut et que vous êtes en slick, c’est l’enfer. Il faut juste essayer de rester en dehors de soucis dans ces conditions et pendant la nuit en 2024, c’était compliqué avec de l’aquaplanning par moment. Au Mans, tout peut se passer. Il peut y avoir de soleil et de la chaleur toute la semaine, mais aussi pleuvoir pendant deux jours. De mon côté, j’aime la pluie. Je n’ai pas d’inquiétudes sur ce type de piste même si nous n’avons pas beaucoup piloté dans ces conditions récemment avec la BMW. Nous avons fait surtout beaucoup de courses sur le sec »
