Les premiers tests IMSA de la saison 2026, organisés du 14 au 16 novembre à Daytona, ont donné un premier aperçu du plateau IMSA WeatherTech SportsCar Championship. Prototypes GTP et LMP2, ainsi que GTD et GTD Pro, ont livré des performances très intéressantes, avec des équipes comme Meyer Shank, JDC‑Miller Porsche et Winward Racing en tête, et des nouveautés techniques déjà mises à l’épreuve.
Le vendredi était consacré aux GTP et LMP2, le samedi à toutes les catégories, et le dimanche aux seules GTD et GTD Pro. Dès la première session GTP, Nick Yelloly a placé l’Acura ARX-06 n° 93 de Meyer Shank Racing en tête, devançant son équipier Tom Blomqvist et la Porsche 963 JDC-Miller de Nico Pino. Le rythme du duo Meyer Shank s’est confirmé lors des sessions suivantes grâce à Renger van der Zande et Colin Braun qui ont enchaîné les meilleurs chronos.
La quatrième session a été marquée par l’émergence de Nico Pino, qui a pris la tête sur la Porsche JDC-Miller n° 85, interrompant la domination des Acura et confirmant le potentiel des équipes privées face aux constructeurs officiels. Les BMW M Hybrid V8 de Team WRT ont également progressé, notamment lors de la session nocturne où Marco Wittmann et Dries Vanthoor ont placé les deux BMW parmi les meilleurs temps, révélant une nette amélioration depuis le début des tests grâce à leur nouvelle configuration aérodynamique.
Le reste du plateau, avec les Porsche 963 Penske et les Cadillac Wayne Taylor Racing, est resté compétitif, mais Meyer Shank et JDC-Miller ont semblé légèrement au-dessus du lot en termes de régularité et de rythme pur. Quelques incidents techniques ont ponctué les essais comme l’Aston Martin Valkyrie du Heart of Racing Team immobilisée pour des problèmes électriques, mais n’ont pas affecté le déroulement général.
En LMP2, Tom Dillmann (Inter Europol Competition) a dominé la première session au volant de l’Oreca n° 43, suivi par Pratt Miller et AO Racing, montrant que le rythme de course serait soutenu dès le début de saison. Lors de la deuxième session, Charles Milesi (TDS Racing) a amélioré les chronos, plaçant l’Oreca n° 11 en tête devant Dillmann et l’auto de Pratt Miller. La régularité des équipes privées a été remarquable, malgré quelques incidents : sorties de piste, débris et problèmes mécaniques sur certaines voitures, comme l’Oreca n° 52 de Bryan Herta Autosport, qui a heurté les barrières au Turn 5, ou l’Oreca n° 37 d’Intersport Racing qui a quitté la piste mais est revenue sans dommage. Pietro Fittipaldi (Pratt Miller) a ensuite pris l’avantage sur les troisième et quatrième sessions, confirmant la compétitivité de l’équipe américaine
Les sessions du dimanche matin et après-midi, exclusivement consacrées aux GTD et GTD Pro, ont offert un premier aperçu des forces en présence pour la saison 2026. Dans la catégorie Pro, Winward Racing (Mercedes) s’est affirmé comme l’équipe à battre : Maxime Martin a réalisé le meilleur chrono de la session en 1:47.152, devançant de peu son coéquipier Philip Ellis. La constance et la régularité de l’équipe laissent présager une bataille serrée tout au long de l’année.
Chez les GTD, Magnus Racing a dominé avec l’Aston Martin Vantage GT3 Evo de Spencer Pumpelly et John Potter, qui ont alterné les tours rapides et les ajustements techniques, malgré un arrêt pour changer l’alternateur sur la n° 44. Le Canadien Mikaël Grenier, au volant de la Mercedes-AMG GT3 Evo n° 75 du 75 Express Racing, a lui aussi impressionné, réalisant le meilleur temps de la dernière session et plaçant la voiture parmi les leaders de la catégorie.
Derrière ces équipes, la concurrence est serrée : Manthey Racing avec la Porsche 911 GT3 R Evo n° 911, RS1 Motorsports, la nouvelle Lamborghini Temerario de Pfaff Motorsports, la McLaren 720S GT3 Evo de Team RLL et l’AF Corse Ferrari 296 GT3 Evo ont toutes affiché des performances encourageantes. Notamment, l’AF Corse Ferrari a été sanctionnée d’une pénalité de 30 minutes pour avoir utilisé une gomme Michelin de l’an passé, mais cela ne remet pas en cause son potentiel.
Le nouveau Michelin Pilot Sport Pro GT H1+ a été introduit pour toutes les GT et a rapidement montré son impact : la tenue de route et la constance des performances ont varié selon les voitures, et certaines équipes ont déjà adapté leur style de pilotage et leurs réglages pour en tirer le meilleur. Les incidents ont été limités, avec une crevaison pour Jan Heylen (RS1 Porsche) et quelques arrêts pour maintenance, mais aucun problème majeur n’a perturbé le rythme général.