Après une décennie d’efforts, Panis Racing remporte le championnat ELMS 2025 avec le soutien de TDS Racing, la structure de Xavier Combet et Jacques Morello. Cela leur permet de décrocher une invitation pour les 24 Heures du Mans 2026, symbole d’un travail d’équipe exceptionnel et d’une passion intacte pour l’endurance.
À Portimão, l’émotion était palpable dans le box de la voiture n°48 (Oliver Gray, Esteban Masson, Charles Milesi). En décrochant le titre après une finale parfaitement maîtrisée, Olivier Panis fête de la plus belle des façons les dix ans d’existence de son équipe. « Dix ans, dix ans de bagarre sur la piste, d’équipes incroyables, de potes parce que je n’oublie pas Sarah et Simon Abadie, toute l’équipe Tech 1 avec qui on a démarré, avec qui on a fait des saisons incroyables. Il y a eu Fabien Barthez, Éric Debard, tous ceux qui nous ont fait confiance au début. C’est un peu leur victoire aussi parce que sans eux, cette équipe n’aurait jamais existé. J’avais toujours dit : je ne ferai jamais une équipe de course. Et autour d’un repas, ils m’ont embarqué dans ce truc. Je les en remercie parce que c’est un feeling et des sensations incroyables. Il y a eu des déceptions, mais on les oublie quand on gagne des courses, un championnat qui est très disputé avec tellement de belles équipes très compétitives. »

Xavier Combet, de son côté, savoure une victoire au Portugal et un titre construits sur la rigueur et la cohésion : « On ne pouvait rêver mieux pour finir la saison (TDS Racing a aussi remporté Petit Le Mans et le titre IMSA en Endurance Cup, ndlr). Nous étions là pour nous battre pour le titre ELMS et la course a été exécutée d’une manière parfaite. Il fallait aussi surveiller nos concurrents directs, IDEC Sport et Inter Europol Competition. Ca a été parfaitement exécuté ! Ça résume un petit peu la performance de la saison. On est passé un petit peu à côté par manque de chance au Mans. On méritait autant, je pense, qu’Inter Europol de gagner cette épreuve. Il fallait un gagnant, il y a toujours un perdant, le second. C’était notre place en Sarthe, on s’est rattrapé ici à Portimão. »
Panis Racing a longtemps tourné autour des places de vice-champions (en 2022), des podiums au Mans (2e et 3e), mais ça ne voulait pas passer comme Olivier Panis le confirme : « ca ne voulait pas passer pour plein de raisons et cela fait un an et demi qu’on travaille ensemble avec Xavier, Jacques, l’équipe TDS Racing. Ça s’est fait en trois semaines avec le soutien de Marc VDS qui nous a permis de le faire. Un homme extraordinaire pour nous et il y a aussi tous les partenaires dont Elf, bien sûr, que je n’oublie pas. C’est grâce à eux qu’on a pu avoir ces très bons pilotes. Si tu n’as pas le budget, c’est très compliqué de faire ce qu’on fait. On a une chance inouïe que ça se passe comme ça avec trois talents exceptionnels. C’est aussi une concrétisation humaine avec Sarah, Simon (Abadie) d’un côté, maintenant avec Xavier et Jacques. Il ne faut pas oublier que la plupart de l’équipe de la n°48 sont les mécanos et les ingénieurs de Tech 1 dont Florent Gouin, une perle. Je ne les ai jamais lâchés, ils ne m’ont jamais lâché. C’est juste exceptionnel ! »

VDS Panis Racing est avant tout une histoire d’hommes et de rencontres comme le souligne Xavier Combet. « On a débuté cette aventure avec Olivier l’année dernière. On a tiré pas mal d’enseignements de la première saison. Il fallait réagir, on l’a bien fait. C’est un immense plaisir aujourd’hui d’être là, d’avoir su corriger les choses, les faire évoluer. Ca nous motive à continuer. L’esprit d’équipe est très bon, la relation avec Olivier est excellente. On va préparer tranquillement la saison 2026. On sait que c’est plus facile de gagner une fois que de regagner une deuxième. La barre est haute, mais on est motivés ! »

Maintenant, après un premier titre, quels vont être les objectifs en commun ? En fin de compte, ils sont multiples. « Les 24 Heures du Mans, c’est ce qui me manque, ce qui me passionne ! » confesse Olivier Panis. « Gagner l’ELMS me tenait à cœur. J’espère maintenant que les astres vont nous permettre de nous battre aux avant-postes au Mans, j’aimerais tellement gagner cette course pour toute l’équipe. On va tout faire pour. L’année prochaine, on va défendre notre titre ELMS car ce championnat est juste incroyable, tellement compétitif. Il n’y a pas de balance de performance, rien, c’est la guerre en piste et les moindres détails font la différence. »
