Tristan Vautier : « L’objectif est de signer des résultats solides en fin de saison »

Cette saison, après une belle prestation en Asian Le Mans Series avec RD Limited, l’équipe de Romain Dumas, Tristan Vautier roule en ELMS pour le compte de CLX Motorsport. Mais pour le moment, les résultats ne pas excellents avec seulement une 5e place à Barcelone, le Français espére pouvoir rebondir en 2e partie de saison.

Comment se passe cette saison ELMS ?

« On n’a pas eu énormément de réussite sur les courses, un peu à Barcelone mais peu sur le reste de la saison notamment au Mans avec le souci mécanique en début de course. On apprend tous à travailler ensemble, il faut savoir que c’est la première année avec CLX, avec Pure Rxcing, avec Tom (Blomqvist) et Alex (Malykhin). C’est une très belle équipe, avec une super ambiance. Avec Nicolas, on se connaît depuis très longtemps, j’étais très content d’avoir l’opportunité de rouler pour lui. On bosse dur, on a fait beaucoup d’essais à Silverstone en juillet, on voudrait être compétitif en fin de saison. En réalité, on a eu plus de performances que ce qu’on a montré, mais lors de certains week-ends, on a un peu cherché nos marques. On espère tout mettre bout à bout pour signer des résultats solides. Si on pouvait faire quelques top 5 voire un podium, ce serait mieux et bien d’avoir quelque chose de solide sur quoi construire. »

Et les 24 Heures du Mans, une déception également ?

« Très déçu, on avait mis la voiture en Hyperpole, la performance était très correcte. C’est dur de partir pour une course de 24 heures quand au bout de trois ou quatre heures, vous êtes déjà relégué à sept ou huit tours. On a essayé d’apprendre ce qu’on pouvait. »

©️MPS Agency

Avec RD Limited et CLX, vous êtes dans une équipe dont le patron est un pilote qui roule moins en endurance et un jeune « retraité ». Est-ce que quelque chose de particulier d’être dirigé par quelqu’un qui est comme vous, un pilote ?

« Tout à fait. Ça apporte quand même beaucoup de positif, tu parles le même langage, ils ont une bonne compréhension de ce que les pilotes disent et ressentent, ils savent se mettre à notre place et ont vraiment une très bonne compréhension de la course donc c’est sûr que c’est un plus. »

Quelle va être la suite pour vous en fin de saison ?

« J’ai bon espoir d’être de retour en Asian Le Mans Series, je peux rien dire d’officiel pour le moment, mais j’ai des discussions assez avancées. Pour l’ELMS, pas mal de discussions aussi, mais pour le moment rien de fait, j’ai de bon espoir d’être de retour dans les deux championnats. »

©️MPS Agency

Qu’en est-il de la Porsche 963 Mustang Sampling Proton en IMSA ?

« J’espère être de retour à Petit Le Mans avec eux ! Pour le moment, rien de confirmé, tout comme pour l’an prochain, je pense que nos deux courses ensemble se sont bien passées sur le début de l’année (Daytona puis Sebring). »

Comment est le Porsche 963 à piloter ?

« C’est entre une GT et un proto. Quand tu sors de la LMP2, il faut un peu tout ralentir au niveau de ton pilotage, c’est facile de surconduire quand tu arrives de la LMP2, mais j’ai été habitué en 2018, 2019 de passer du proto à la GT. C’est un peu le même exercice, en plus facile on va dire, parce qu’il y a quand même moins d’écart. A conduire, c’est super intéressant, un peu lourd parfois et ça peut être un peu frustrant après avoir conduit la LMP2. Mais il y a un côté hyper intéressant avec tous les outils disponibles dans la voiture pour l’adapter techniquement. Je trouve ça bien parce qu’il faut trouver le juste milieu entre se servir de tout ce que tu as à ta disposition sans s’y perdre. De plus, j’ai eu pas la chance d’être associé à Neel (Jani), qui a beaucoup d’expérience de cette voiture, ainsi qu’à Julien (Andlauer) à Daytona, un super coéquipier aussi. Ils m’ont bien aidé à me mettre dans le rythme. »

©️IMSA

Avec le DPI que vous connaissez bien, y a-t-il des points de comparaison entre ces deux types de prototypes?

« Au niveau de l’avancée technologique, je dirais oui parce que le DPi était quand même un gros step au-dessus de la LMP2. Par contre, au niveau du pilotage, non, c’est très différent. Il y avait beaucoup plus de grip dans les virages en DPi, moins de puissance. La gestion du trafic était différente aussi parce que l’approche change un peu avec l’Hypercar. On passe plus facilement dans les lignes droites, par contre, effectivement, dans les virages, on peut moins, entre guillemets, se jeter comme on faisait avec le DPi. Quelque part, on peut se permettre d’avoir un peu moins d’engagement avec l’Hypercar. Si tu passes un virage de plus derrière une GT, comme les vitesses de passage sont plus similaires, tu perds moins de temps qu’en DPi. Là où c’est chaud, c’est quand tu arrives côte à côte avec une GT, ils ont des vitesses de passage plus proches et il y a besoin d’avoir plus de compromis des deux côtés. »

Cadillac DPi ©️IMSA

EncuranceLive souhaite un joyeux anniversaire à Tristan Vautier dont c’était le 36e anniversaire ce 22 aout ! 

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