Will Stevens est toujours l’un des piliers de l’équipe Jota. Cependant, il a changé de châssis cet hiver passant de la Porsche 963 à la Cadillac V-Series.r. Après deux courses d’adaptation, Spa a déjà été meilleure mais est-ce que ce sera suffisant pour les 24 Heures du Mans ? Endurance Live a pu rencontrer le sympathique pilote britannique en Belgique…
Comment s’est déroulé le début de votre saison ?
« Je pense qu’il y a eu des bonnes et des mauvaises choses. Le Qatar a été un bon début si on parle seulement de performance, nous avons été très forts. A Imola, nous avons eu plus de difficultés. Et en termes de d’exécution course, nous n’avons pas été où nous voulions être. Je pense que ces choses sont logiques quand tout est nouveau, que vous apprenez des choses, que l’équipe apprend à se connaitre et que vous construisez une sorte de confiance. Nous avons roulé sur deux circuits très différents ce qui est une bonne chose pour nous, en tant qu’équipe, pour apprendre et savoir ce qu’il faut faire de plus. Mais, nous devons faire mieux en course et exécuter plus pour obtenir un week-end parfait. Nous travaillons fort pour y parvenir. »
Comment avez-vous vous vécu vos 6 Heures de Spa ?
« Le fait que nous ayons les deux voitures dans les points (5e et 6e) montre que nous avons fait une meilleure course en tant qu’équipe et que nous faisons des pas dans la bonne direction. C’est le plus grand point positif à retenir. À certains moments de la course, nous étions aux avant-postes. Quelques « Full Course Yellow » en fin de course ont nui à notre position à l’arrivée, alors que nous semblions être en mesure d’atteindre la quatrième place. C’est un bon signe quand nous sommes frustrés d’être 5e. Dans l’ensemble, la semaine a été positive. Nous sommes de nouveau dans le coup en nous battant aux avant-postes et nous sommes sur une bonne lancée avant Le Mans. »

Justement Le Mans. Spa a-t-elle été une course « normale » ou avez-vous préparé les 24 Heures ?
« Tout le monde savait que c’était la dernière course avant Le Mans. Certaines caractéristiques du circuit sont proches de celles du Mans, nous avons donc des informations mais honnêtement, nous avons surtout essayé de tout peaufiner dans la voiture, les systèmes, l’équilibre mécanique, tout ce qui est important en vue des 24 Heures. Nous n’avons pas changé de direction ni d’attitude parce que Le Mans approchait. Nous voulions bien faire à Spa, nous avions besoin d’une bonne course avant, c’était notre objectif et le résultat est encourageant. »
Comment voyez-vous le Mans avec quatre Cadillac au départ ?
« Je pense que ça va être cool, quatre voitures au Mans, ca va être génial. Évidemment, sur les deux équipes IMSA, je connais bien l’une des deux (il roule avec sur la n°10 de Wayne Taylor Racing, ndlr) car je dispute les courses d’Endurance. Au bout du coup, cela va nous donner plus de voitures en piste, donc plus de données, plus d’apprentissage, plus de compréhension. Nous devons juste nous assurer que nous ferons une bonne course, que nous exécuterons tout ce que nous avons à faire correctement afin de pouvoir offrir la victoire à Cadillac. En tant que pilote de la n°12, je veux que nous soyons ceux qui offriront le meilleur résultat possible. Je suis vraiment impatient. Je pense que ça va être super d’y aller en tant que pilote officiel, de faire partie de Cadillac. Ca va être un événement spécial pour nous tous. »

Vous avez piloté la Porsche 963 l’an dernier, la Cadillac cette année. Quels sont les similitudes ou les différences entre les deux voitures ?
« Je pense qu’au niveau des différences, c’est clairement en lien avec le ressenti. Mais de la façon dont les règles sont faites dans Hypercar, il n’y a pas de grandes fenêtres où tout le monde peut faire fonctionner les voitures. Tout est dans une très petite fenêtre. Je pense que la différence la plus importante entre les deux voitures est du point de vue du système. Tout est complètement différent : comment ça fonctionne, les paramètres de pilotage, la façon dont l’auto peut être rapide, c’est différent. En termes d’équilibre, il y a toujours du sousvirage et du survirage, ce sont des paramètres qui sont très similaires. Il faut juste comprendre ce que le véhicule aime, ce dont la voiture a besoin, construire les systèmes et les contrôles autour de ça pour finalement trouver la différence. »
Vous devez aussi apprendre le nouveau système électronique, le joker utilisé par Cadillac…
« Pour nous, les nouveaux pilotes, on ne connaissait pas l’ancien système. Il y a donc eu un peu plus d’adaptation pour ceux qui pilotaient déjà la Cadillac auparavant. Mais rien n’est fondamentalement différent en termes de ce que nous voyons sur le volant. C’est juste une évolution de ce qui était existant précédemment. Je pense que c’était relativement simple pour tout le monde. »
