Le Championnat du Monde d’Endurance FIA (WEC) fait escale en Italie du 18 au 20 avril pour la 2e manche de la saison 2025 : les 6 Heures d’Imola. Après un début de saison intense au Qatar, les 36 voitures engagées se préparent à en découdre sur le légendaire Autodromo Internazionale Enzo e Dino Ferrari.
L’an passé, Ferrari avait monopolisé les trois premières places sur la grille à Imola, grâce à une démonstration de force en qualifications. Mais la pluie, venue troubler la hiérarchie en course, avait permis à Toyota de tirer son épingle du jeu pour s’imposer, laissant la Scuderia frustrée devant son public suite à une stratégie mal gérée. Cette année, forte de sa victoire au Qatar, Ferrari aborde son rendez-vous à domicile en leader de la catégorie Hypercar, avec la ferme intention de transformer sa domination en succès.
Endurance Live vous propose de faire un point sur les forces en présence en hypercar pour commencer.
Ferrari AF Corse, l’honneur du drapeau
À domicile, la Scuderia Ferrari vise clairement la victoire. Après avoir monopolisé les trois premières places en qualifications à Imola en 2024 sans convertir en course (météo capricieuse et stratégie défaillante), la marque italienne revient avec ambition et confiance. La victoire et le triplé lors de la manche d’ouverture au Qatar ont donné le ton : la 499P est dans le rythme. Emmenée par ses équipages aguerris, Ferrari a une occasion en or de s’imposer à la maison.
Porsche Penske Motorsport, l’orgueil du champion
Championne en titre, Porsche doit rebondir après un départ difficile au Qatar où ses deux 963 officielles ont manqué de rythme et de réussite. À Imola, Porsche aligne à nouveau ses équipages complets à trois pilotes, dans une logique de préparation pour Le Mans. Malgré le revers de Losail, la marque allemande reste redoutable dès que la stratégie entre en jeu.
Toyota Gazoo Racing, le retour des stratèges
En difficulté en 2024 mais championne tout de même, Toyota semble mieux armée cette saison. Sa victoire à Imola en 2024, acquise dans des conditions complexes, rappelle que l’équipe japonaise sait toujours tirer parti des imprévus. Avec ses GR010 Hybrid, Toyota reste un outsider très sérieux.
Peugeot TotalEnergies, objectif performance
La Peugeot 9X8 reste sur bilan modeste mais encourageant, avec des relais réguliers et un comportement globalement plus sain au Qatar. À Imola, Peugeot visera un top 6, tout en continuant d’accumuler des données pour Le Mans.
BMW M Team WRT, le podium en ligne de mire
BMW a impressionné au Qatar par son sérieux et sa régularité. La M Hybrid V8 a tenu un bon rythme de course, même si quelques erreurs stratégiques ont coûté cher. À Imola, l’objectif est clair : jouer les premières places si les conditions s’y prêtent.
JOTA, le bras armé de Cadillac
Cadillac, désormais soutenue par Jota qui, de par son expertise en endurance et de bonnes ressources, a des atouts pour maximiser les performances de la voiture. L’équipe britannique sait capitaliser sur la régularité et devra éviter les incidents de course (comme au Qatar, incompréhension entre co-équipier au restart et collision) pour viser le top 5, voire un podium, au vue des performances à Losail.
Alpine Endurance Team, fiabilisation maître mots
Pour Alpine, le lancement de la A424 ne s’est pas fait sans heurts, problèmes mécaniques et manque de rythme au Qatar. Mais l’équipe tricolore a les moyens de progresser rapidement, et Imola sera l’occasion de valider les premières améliorations. L’objectif reste modeste : rallier l’arrivée et jouer aux portes du top 10.
Aston Martin (The Heart Of Racing), engrage les données
l’Aston Martin Valkyrie a signé ses premiers tours en compétition lors des 1812 km du Qatar, manche inaugurale du FIA WEC 2025. La #009 a terminé l’épreuve avec 23 tours de retard, tandis que la #007 a dû abandonner suite à un souci de transmission. Un premier rendez-vous compliqué pour la marque britannique, qui repart toutefois avec des enseignements précieux pour la suite du championnat.
Proton Compétition, l’audace des clients
Engageant une Porsche 963 cliente Proton Compétition poursuit son parcours dans la catégorie reine. Bien que privée de soutien usine, l’équipe bénéficie de talents confirmés et de solides structures. Elle peut profiter du chaos éventuel pour viser une belle place d’honneur.
