Vidéo : Vanina Ickx (Iron Dames) « Profiter à fond de chaque instant en piste »

De retour en compétition en 2025 avec les Iron Dames en Michelin Le Mans Cup (Porsche 911 GT3 R avec Marta Garcia), Vanina Ickx revient sur son choix de revenir, l’évolution des voitures, sa coéquipière et l’évolution des femmes dans le sport automobile.

Vanina, pouvez-vous nous expliquer votre retour en compétition cette année ?

« C’était un heureux hasard. C’était totalement inattendu. J’ai reçu un appel des Iron Dames pour éventuellement faire un essai avec elles pour parler de la saison 2025. J’ai dû leur demander de répéter deux fois la question tellement je ne m’attendais pas à cet appel. Évidemment, je n’ai pas pu refuser le test que j’ai effectué à Dubaï. C’était pour moi une chance incroyable de revenir sur un circuit dans une voiture à la pointe de la technologie. Je me suis dit : « C’est jamais perdu, ce sera de toute façon une expérience incroyable quoi qu’il arrive. » Et contre toute attente, le test s’est très bien passé, donc j’ai été choisie pour reprendre la compétition. C’était une invitation exceptionnelle, tant sur le plan humain que technologique, impossible à refuser. »

Les Iron Dames, un programme 100 % féminin. Vous avez une coéquipière beaucoup plus jeune cette saison. Avez-vous un rôle de conseillère technique ?

« Mais tellement pas ! Si vous saviez, c’est plutôt elle qui doit m’apprendre le fonctionnement des nouvelles technologies dans la voiture. C’est aussi une nouvelle approche de la course, car beaucoup de choses ont changé depuis mon arrêt. Le manuel explicatif du volant compte maintenant quatre-vingt-quatre pages ! Il y a tellement de boutons et de réglages fins à connaître. Et les règles de course ont aussi évolué, avec plus de pénalités et d’enjeux de sécurité. Marta est précieuse, elle m’aide beaucoup et c’est toujours elle que je prends en référence pour comparer les chronos. »

©️ Iron Dames

Comment percevez vous la progression des femmes en sport automobile aujourd’hui ?

« La progression est spectaculaire. Quand j’ai roulé, déjà, il y avait… C’est une toute autre époque. Il y avait très peu de femmes, une ou deux par championnat, peut-être. Aux 24 Heures du Mans, j’étais la seule quelquefois. Aujourd’hui, c’est rare qu’il n’y ait pas de femmes dans un championnat. Presque tous les championnats en comptent. Les équipes donnent leur chance de plus en plus. Ils ont compris qu’ils devaient composer avec elles, qu’elles pouvaient être des avantages et aussi performantes que les hommes. Il suffit qu’on leur donne leur chance et qu’on leur donne du matériel pour s’exprimer, pas seulement pour faire de la figuration, ce qui est le cas à mon époque. Mais l’évolution est spectaculaire à tous les niveaux, même à travers la Formula 1 Academy qui est parfois critiquée parce qu’on y retrouve que des femmes. Mais il faut bien commencer quelque part. Si on peut donner l’envie aux jeunes filles de s’y intéresser, de s’y mettre, montrer à leurs parents que c’est possible, qu’elles peuvent y arriver… »

Quel est votre projet pour l’avenir ?

« Alors, je n’ai aucune idée de la suite. En ce moment, je me sens pleinement ancrée dans le présent. Lundi, je rentrerai chez moi, je retrouverai mes enfants et une vie plus normale. Mais, évidemment, j’ai toujours un pied  et surtout le cœur dans la course. Je reste ouverte aux opportunités et j’ai très envie de continuer dans cette voie. »

©️ Iron Dames

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