Valentino Rossi (BMW) : « Le Mans est toujours un moment à part »

À la veille de sa deuxième participation aux 24 Heures du Mans, l’icône du MotoGP reconvertie en pilote LMGT3 revient sur l’atmosphère unique de la classique sarthoise, les défis de la nuit, et ses ambitions avec l’équipe WRT. Fort d’un début de semaine prometteur et d’une belle qualification, le « Doctor » aborde l’édition 2025 avec une confiance maîtrisée et l’envie d’aller au bout.

Valentino, Le Mans est une course spéciale pour vous ?

« Le Mans, c’est toujours un moment à part, un week-end différent. C’est fantastique de piloter ici, le circuit est vraiment unique et avec une LMGT3, c’est très amusant. On a commencé à rouler dès dimanche, ça fait plusieurs jours qu’on travaille ici. Le mercredi et jeudi sont importants car on commence à tester des choses sérieuses pour la course. On a pu tester dans différentes conditions : hier, il faisait très chaud et la température change vraiment le ressenti de la voiture. On a aussi roulé de nuit. C’est parfois mieux car il fait plus frais, les pneus fonctionnent mieux et on peut aller plus vite. D’un autre côté, certains endroits sont très rapides et très sombres, ce qui complique la prise de repères. J’ai envie de faire plus de tours cette nuit (jeudi, ndlr), car hier, je n’ai fait que les tours obligatoires (5 ou 6), avant qu’un drapeau rouge vienne interrompre la séance. »

Vous êtes présent aux avant-postes depuis le débuts des essais et vous avez terminé en tête des qualifications. Un bon début ?

« Hier, nous avons bien travaillé. En termes de rythme, on savait qu’on pouvait viser le top 12, mais ce n’est pas facile. Ahmad Al Harthy a signé un tour fantastique, nous sommes donc en tête provisoirement, c’est super. On a aussi été un peu aidés par le drapeau rouge, car beaucoup de voitures rapides n’ont pas pu finir leur tour. »

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Vous arrivez en Hyperpole avec de grandes ambitions ?

« Aujourd’hui, c’est important aussi : on a une autre séance d’essais libres pour tester différentes choses comme l’économie de carburant. Puis viendront les qualifications. On va essayer de passer le premier cut (Hyperpole 1), être dans les huit premiers pour accéder à l’Hyperpole 2. Ce n’est pas crucial de partir devant en course, mais c’est toujours mieux. J’aime beaucoup le concept de l’Hyperpole, surtout que cette année, les pilotes Silver peuvent y participer. Ça permet de mieux juger le niveau des trois pilotes du trio. Il y a toujours de la pression, mais c’est une bonne expérience. »

Etes vous confiant pour la course ?

« C’est encore tôt pour le dire, mais oui. On a l’expérience de l’an dernier où on était compétitifs avant notre malchance (sortie de piste de son coéquipier sous la pluie, ndlr). Cette année, la météo semble plus clémente, ce qui devrait nous permettre de rester concentrés et de pousser plus fort.  On n’a pas encore décidé la stratégie pour les relais. J’espère qu’on pourra aller au bout et si on y arrive, je devrai probablement piloter environ neuf heures. Peu importe le moment, je suis prêt à tout. »

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Ressentez vous plus de pression qu’en MotoGP ?

« C’est ma deuxième participation ici, et j’en profite encore plus. En MotoGP, c’était toute ma vie, donc la pression était immense. Ici, je me sens plus libre, je m’amuse davantage, même si mon engagement est toujours total. Je veux m’améliorer, apprendre, travailler avec l’équipe. Ce qui est nouveau c’est de partager la voiture alors qu’avec une moto, tu es seul. En Endurance, on partage tout avec de grands pilotes : Maxime Martin, Raffaelle Marciello, Augusto Farfus, Kelvin Van der Linde… On ressent vraiment les différences de style sur la même voiture. »

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