Plan parfait à Spa : Hériau, Mann et Rovera au sommet du LMGT3

Sur le mythique circuit de Spa-Francorchamps, la catégorie LMGT3 a offert une bataille aussi stratégique qu’acharnée. À l’issue des six heures de course, c’est l’équipage composé de François Hériau, Simon Mann et Alessio Rovera qui s’est imposé, au terme d’une prestation maîtrisée et pleine de rebondissements. Avec cette victoire, l’équipage envoie un signal fort au championnat. Leur capacité à rebondir, à gérer la stratégie sur la durée et à rester performants dans l’adversité pourrait bien faire d’eux des prétendants à la couronne LMGT3.

Dès les premières heures, François Hériau, qui a pris le départ, avait une mission claire : préserver les gommes pour faciliter la fin de course. Il explique :  « Dès le début, nous savions que nous avions une voiture très performante. L’objectif était de doubler mes relais avec le même train de pneus pour ménager les ressources d’Alessio sur la fin. Malheureusement, une intervention sous Full Course Yellow nous a obligés à utiliser un pistolet de secours au stand, ce qui nous a valu un drive-through. Mais nous ne nous sommes jamais découragés. »  Le Français a tenu bon dans des conditions piégeuses : « L’usure des pneus était importante et rester dans l’air sale derrière les Ford et BMW rendait la tâche encore plus difficile. Mais la voiture était saine, et cela nous a permis de rester dans la course. »

©️MPS Agency

Simon Mann, de son côté, savourait cette victoire avec un goût particulier, après l’amertume d’Imola (percuté par la BMW n°46 de Valentino Rossi) : « Ce succès est une belle récompense après notre abandon à domicile. Toute l’équipe a travaillé très dur pour rebondir. La course a été disputée, avec beaucoup de trafic et de constructeurs différents, ce qui demande une concentration constante. Mais notre stratégie a payé et nous sommes fiers du résultat. »

C’est Alessio Rovera qui a signé les dernières heures de course avec panache. Relégué en 10e position à son entrée en piste, il a réalisé une remontée fulgurante :« Je suis monté dans la voiture en P10 avec des pneus neufs, et j’ai tout de suite su qu’il fallait pousser. Je voulais remonter le plus vite possible, tout en gérant mes relais car je devais doubler mes trains de pneus. »

Le pilote italien a dû composer avec les limites de piste et la pression constante : « J’ai pris trois avertissements pour les limites de piste, donc je savais que je devais faire attention. Dans mon dernier relais, j’avais à nouveau des pneus neufs et j’ai pu creuser l’écart. C’était une journée parfaite. »

©️MPS Agency

Rendez vous aux 24 Heures du Mans désormais pour le trio de la n°21 et il sera ensuite temps de penser au reste de la saison avec la reprise du WEC début juillet avec la manche de Sao Paolo au Brésil. 

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