Macéo Capietto : de la monoplace à l’endurance, un virage assumé !

À seulement 19 ans, Macéo Capietto s’est déjà construit un parcours riche allant du karting à la monoplace. Le Français a ensuite choisi l’endurance où il défend aujourd’hui les couleurs d’Iron Lynx en LMP2 en ELMS avec Jonas Ried et  Matteo Cairoli (Oreca n°9). Il revient sur sa carrière et ses perspectives d’avenir.

Comme beaucoup de pilotes, Macéo Capietto a commencé par le karting avec des résultats solides. « J’ai roulé en Championnat de France, ensuite en Europe et en championnat du monde Juniors. Tout s’est bien passé. Je termine sixième au mondial Juniors, vice-champion du Trophée Academy, vice-champion de France. J’ai ensuite roulé en Formule 4 France avec la FFSA. Une saison assez mitigée, mais, je me suis battu pour le titre toute la saison face à des pilotes qui étaient plus expérimentés. »

La suite s’est logiquement orientée vers la monoplace. Après une saison disputée en Formule 4 France donc, il rejoint la Formule Régionale (FRECA). D’abord avec la petite structure italienne Monolite Racing, puis avec RPM. « Une saison qui s’est plutôt bien passée, je termine huitième devant mon coéquipier. Par contre, je n’ai pas réussi à aller en F3 FIA. »

©️Macéo Capietto

Comme beaucoup d’espoirs français, Macéo Capietto se heurte ensuite à la réalité économique de la monoplace : pas de budget pour aller plus haut. « Soit je faisais une troisième année de Formule Régionale, soit je tentais autre chose. J’ai eu une opportunité avec Iron Lynx pour un test en GT, à l’origine avec Lamborghini. J’étais avec Franck Pereira, et j’ai rapidement été dans ses temps. Ça leur a plu et ils m’ont recruté pour rouler en LMP2 l’année suivante. »

Finalement, il se trouve dans un environnement qu’il aime. « J’ai été obligé de passer en endurance, mais ça me plaît tout autant, voire même plus au final. On roule plus, il y a beaucoup plus de chances d’avoir des opportunités ensuite. Je suis au dernier niveau avant de devenir pilote professionnel. L’ELMS est un championnat qui me plaît beaucoup. Malheureusement, il n’y a que six courses. On fait des longs relais, mais ça manque peut-être un peu de courses et de roulage. »

En tout cas, il s’agit d’une transition rapide et réussie : « Avec l’expérience de la monoplace, la LMP2 n’est pas si éloignée. On va dire que c’est un entre-deux entre une monoplace et une GT. Il y a autant d’aéro qu’avec une monoplace. Ça va aussi vite, voire plus vite mais c’est un peu plus lourd, un peu plus haut, ça prend le vibreur un peu plus facilement. Et dans les virages lents, c’est un petit peu moins rapide qu’une monoplace. »

©️IRON LYNX

Cette saison en ELMS ne s’est pas passée comme il a voulu. « On aurait dû gagner les deux premières manches (Barcelone et Castellet) et faire podium à la troisième (Imola). Ensuite, Spa et Silverstone ne sont pas très bien passés. Pour l’instant, on n’a que 22 points. On a abandonné aux deux premières en étant largement en tête, en faisant des relais complètement fous. Même à la fin de la saison, ce sera une saison ratée et, entre guillemets, un peu gâchée parce qu’on avait tout ce qu’il fallait pour jouer pour le championnat. Au final, on se retrouve à la 10e place. Franchement, c’est très dommage. Le but maintenant est de bien finir la saison et se montrer. »

Le tricolore a disputé deux fois les 24 Heures du Mans dont la dernière cette année avec un superbe résultat en LMP2. « Un peu compliqué de finir 4e parce que un peu amer de passer à côté du podium pour pas grand-chose. Toute la course, on s’est battu pour la deuxième place avec une option pour la victoire. Mais on a eu quelques soucis dans la matinée qui nous ont retardés un peu. Après, on a été en lutte pour le podium, mais on a eu des derniers petits soucis à la fin qui nous ont empêchés de monter sur le podium. »

©️ MPS Agency

A une manche de la fin de la saison, à Portimão samedi, la question de 2026 se pose. Comme souvent en sport automobile, tout dépend du budget. « J’ai discuté avec tout le monde. Pour l’instant, toutes les portes sont fermées. Soit chez Iron Lynx, je pars pour faire du GT3 avec eux soit en dehors d’Iron Lynx, je n’ai rien du tout. Tout le monde a refusé mes avances parce qu’il n’y a pas de budget. Pour l’instant, c’est compliqué. J’essaie de discuter à droite, à gauche avec plusieurs équipes pour voir ce qu’il est possible de faire. »

Le jeune pilote évoque aussi des contacts avec Mercedes et Iron Lynx Proton, mais « rien de concret pour l’instant, les discussions sont ouvertes, mais j’espère trouver une solution. »

©️IRON LYNX

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