Théo Pourchaire : « Tout le monde a la même voiture, cela crée un championnat hyper serré ! »

Théo Pourchaire ne manque pas d’occupations cette saison. Recruté par Peugeot Sport en tant que pilote de test, le jeune Niçois cumule les rôles : simulateur, essais avec la 9X8, ELMS en LMP2 avec Algarve Pro Racing. Au Castellet, Endurance.Live a pu le rencontrer.

Tout a commencé (en Endurance) pour Théo après le Rookie Test de Bahreïn WEC début novembre au sein de Peugeot Sport. Suite à son bon travail avec la 9X8, Peugeot lui a proposé un rôle important pour le constructeur français. « Ça s’est fait, ils étaient contents de moi. Depuis, ils m’ont concocté un programme Endurance et je suis pilote test pour Peugeot. »  Quand on lui demande ce que ce rôle comprend, la réponse tombe vite : « Je fais du simulateur, des tests avec la 9X8, je me dois d’être toujours prêt au cas où l’équipe ait besoin de moi. Donc voilà, c’est assez sympa de travailler avec un constructeur comme Peugeot qui a déjà gagné les 24 Heures du Mans, fait de très bons résultats dans le passé et qui forcément va progresser dans le futur, donc j’y crois. » Le pilote de  21 ans a même eu droit de rouler en Formula E à Djeddah il y a quelques semaines. « J’ai  un  rôle un peu multitâches, je fais un peu de tout, et c’est tant mieux. »

En parallèle, et pour accumuler de l’expérience en Endurance, Théo Pourchaire a un programme ELMS avec Algarve Pro Racing. Et le deal avec l’équipe britanno-portugaise s’est fait le plus simplement du monde. « C’est surtout grâce à Peugeot, ils ont tout fait pour négocier une place pour moi chez Algarve. Le groupe Stellantis, Peugeot, bien sûr, et Algarve ont fait un gros effort. Je suis super content de pouvoir rouler en LMP2, c’est une catégorie hyper compétitive. »

©️MPS Agency

Engagé en European Le Mans Series (ELMS), le Français pilote une Oreca 07 en catégorie LMP2. Une auto qu’il découvre avec un réel enthousiasme. « C’est très bien, c’est plus proche d’une monoplace qu’une Hypercar qui est très puissante, très poussée technologiquement, mais assez lourde. Une LMP2 reste plus ou moins légère et c’est quand même un proto. C’est vraiment cool, une très bonne voiture. »

En tout cas, le jeune pilote cherchait un championnat avec de la concurrence et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il n’est pas déçu. « Le fait que tout le monde ait la même voiture crée un championnat hyper serré où les pilotes font beaucoup la différence. Bien sûr, il y a des équipes qui connaissent très bien la voiture, qui ont des très bons réglages sur certains circuits, il faut donc toujours travailler et s’améliorer. »

Il s’est vite rendu compte que la tâche ne serait pas si facile dès la première manche à Barcelone. « Ca s’est plutôt pas mal passé pour une première. On ne s’attendait pas forcément à être devant dès le début. On a joué aux avant-postes mais avons été très mal chanceux. A la fin, je n’étais pas au top au niveau des pressions de pneus. On a eu un petit contact, on a endommagé un peu la voiture. Donc, des petits détails qui ont fait qu’on n’a pas pu se battre pour une victoire voire un podium. Mais on n’était pas loin, on fait cinquième de notre catégorie, sixième au général. On a pris de bons points. »

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Ce virage vers l’Endurance n’est pas un hasard. L’ancien pensionnaire de la F2 2023, vice-champion 2022, voyait déjà cette discipline comme une suite logique à sa carrière, mais il doit apprendre et se « déshabituer » de la monoplace. « C’est l’Endurance, il faut vraiment finir les courses, être constant. Je progresse. Ce n’est pas simple pour moi, tout est nouveau. J’apprends le trafic, à partager une voiture, avoir un setup commun pour trois pilotes. Il faut aussi gérer ma position dans la voiture car je suis assez grand. Ce n’est pas super agréable pour moi en général, mais ça va, on s’en sort. »

Le temps file, Théo Pourchaire a déjà accompli à sa 2e course ELMS (8e avec Lorenzo Fluxa et Mathias Kaiser) et Le Mans approche à grands pas. Justement, les 24 Heures, une course qui lui tient à cœur car il a été longtemps pensionnaire de la FFSA Academy. Par le passé, il allait assister aux essais et à la course en spectateur. En juin, la boucle sera bouclée. « J’ai vécu dans le Technoparc au Mans, au milieu du circuit des 24 heures, pendant quatre ans. Même si je suis du Sud de la France, Le Mans a une place spéciale dans mon cœur et je connais énormément cette épreuve. J’y songe, bien évidemment, parce que c’est la plus grande course du monde et la plus importante pour les équipes, les pilotes. On a envie de bien faire. »

Afin de préparer Le Mans au mieux, Théo Pourchaire a effectué des essais le lundi et mardi aprés la manche ELMS sur le circuit du Castellet. « Il y avait quasiment toutes les équipes avec le kit aéro du Mans. La puissance moteur est réduite pour les LMP2, c’est un peu différent, mais ça reste du LMP2, je connais bien la voiture maintenant. » D’ici la course, un autre travail sera très important pour le tricolore. Même s’il a vécu plusieurs années au Mans, « je vais devoir apprendre le circuit ! Je n’ai jamais roulé au Mans. Après, le tracé, les virages, je les connais par cœur. Cela va être une belle étape à franchir et j’ai hâte ! »

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