Tristan Vautier : « Génial de me retrouver à rouler pour Romain Dumas »

Tristan Vautier n’a connu qu’un programme partiel en 2024. Heureusement, cette année, les bonnes nouvelles s’accumulent. On a pu voir le Français en Asian Le Mans Series cet hiver, puis à Daytona et à Sebring en IMSA et on a appris dernièrement son programme ELMS / Le Mans avec CLX Motorsport. Endurance Live est allé à la rencontre de ce sympathique pilote pour parler de son actualité…

Quel bilan tirez-vous de l’Asian Le Mans Series (Oreca n°30  RD Limited avec James Allen et Fred Poordad)…

« C’est hyper positif. Pourtant, on a démarré le championnat avec une sorte de douche froide parce que nous avions l’intention de courir à la fois en Asian Le Mans Series et en ELMS. Mais avant même qu’on ne commence, à Sepang, on a appris qu’on aurait une place que pour l’Asian. Peut-être que ça nous a apporté un surplus de motivation, je ne sais pas, mais dès les premiers essais en novembre, au Paul Ricard, Fred et moi, nous nous sommes sentis très à l’aise dans une voiture très performante et agréable à conduire. On a tout de suite démarré avec un bon feeling avec l’équipe qui était surmotivée pour très bien démarrer et faire tout de suite bonne impression. On a vu dés le début du meeting de Sepang (décembre 2024) qu’on était plutôt dans le coup. On démarre en plus avec une victoire, cela nous a mis immédiatement sur de bons rails . »

Ça ne s’est pas bien fini parce que vous étiez bien placé au championnat, mais sur le dernier meeting, vous avez eu cette crevaison qui vous coûte chère…

« Exactement, la crevaison de la première course d’Abu Dhabi s’est passée avant même le restart. Cela nous coûte beaucoup parce qu’en fait, elle nous fait démarrer le dimanche en n’ayant plus d’espoir de titre, à moins d’un miracle. Ce fut dur parce qu’on avait vraiment une bonne chance de titre et on avait une voiture assez dominante en vitesse pure. Cependant, je pense qu’en démarrant un nouveau programme, en étant une nouvelle équipe, avec Fred qui n’avait pas roulé depuis plus d’un an, si on nous avait dit avant le début du championnat qu’on gagnerait une course, signerait quatre podiums, finirait deuxième au championnat, on aurait signé. Mais c’est sûr qu’il y avait tellement de performance que nous sommes restés sur notre faim parce qu’il fallait gagner ce championnat. »

©️ Asian Le Mans Series

Avec Romain Dumas, qui a été un de vos adversaires par le passé, vous avez travaillé ensemble dans sa propre équipe. Comment avez-vous vécu cela ?

« Très bien. Oui, on a été adversaires, mais Romain était un cran devant moi dans sa carrière, c’est quelqu’un que tu regardes un peu plus comme un exemple à suivre. C’était génial de me retrouver à rouler pour lui. Romain et Brice Gaillardon (qui s’occupe de toute la technique) sont tous impliqués dans l’équipe, Brice est l’un des piliers pour rendre l’équipe aussi forte. Ils ont une vraie « gnaque » de gagner. D’ailleurs, l’une des raisons pour laquelle ça marche autant, c’était leur travail et leur approche, ils n’étaient pas là pour faire de la figuration. Le nombre de d’entraînements de pitstops, de changements de pilotes, de capots avant et arrière était impressionnant. L’implication que l’équipe a eue à ce niveau là pour être prête avec la plupart des mécaniciens qui arrivaient du rallye a été assez impressionnante, c’était beau à voir. Je crois que l’écurie a eu, sur la plupart des courses, les meilleurs temps des pitstops. On a quand même eu deux ou trois changements de capots qui ne nous ont presque rien coûtés tellement les mécanos étaient calés. En plus de la performance de la voiture, il y avait vraiment l’implication générale de tous ses membres qui était très forte. »

Tristan Vautier et Romain Dumas ©️ Asian Le Mans Series

L’autre bonne nouvelle en 2025 est votre participation aux 24 Heures de Daytona puis aux 12 Heures de Sebring chez Proton Competition. Comment se sont fait les contacts avec Christian Ried ?

« Je côtoie Christian depuis un ou deux ans par le biais de l’ELMS, mais entre guillemets, les vraies présentations sont faites par le biais du sponsor de l’équipe « Mustang Sampling » en IMSA qui était celui de JDC Miller quand j’y roulais. J’ai toujours eu une relation très proche avec Ken, le patron, et cela a aidé à faciliter la mise en relation avec Christian et Proton. Ils ont renouvelé leur partenariat pour cette année et ensuite, je pense qu’il y a eu une succession d’événements qui a rendu cela possible : le transfert de Gimmi (Bruni) chez JDC, le fait d’avoir besoin d’un quatrième pilote à Daytona, etc…. Ca s’est assez bien passé (10e) même si on n’a pas vraiment eu de chance en course. Ils ont de nouveau eu besoin de quelqu’un pour Sebring, donc c’était cool d’être de retour. »

Avez-vous pris beaucoup de plaisir au volant de cette voiture que vous découvriez ?

« Oui tout à fait ! Il y a beaucoup moins de grip qu’en LMP2, il faut donc se réadapter à chaque fois que tu montes dedans, mais cela se fait assez rapidement. Une GTP est un peu entre un proto et une GT, mais ça te donne vite le feeling d’un proto. L’adaptation se fait relativement facilement. J’ai pris beaucoup de plaisir car elle est sympa à piloter et ,en plus, c’est toujours spécial d’évoluer en catégorie reine, dans n’importe quel championnat. »

A suivre…

© Courtesy of IMSA

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