Fraîchement nommée team manager chez Genesis Magma Racing en WEC, Anouck Abadie franchit une nouvelle étape dans un parcours déjà riche, de la FIA à Kessel Racing en passant par CD Sport. Dans cette interview, elle revient sur son arrivée dans l’équipe, sa vision du rôle de team manager, et les ambitions d’un programme qu’elle entend mener avec rigueur et cohérence.
Anouck, que de chemin parcouru !
« Oui, en effet ! Tout a commencé très tôt avec la FIA (pour le FIA Women Motorsport), puis Kessel Racing et maintenant Genesis Magma Racing. Mais entre Kessel et la FIA, il y a aussi eu l’équipe française CD Sport, puis MV2S avec la Mitjet. Ça fait plaisir de voir ce parcours et d’être aujourd’hui chez Genesis. Je suis ravie qu’ils m’aient appelée pour monter ce projet tous ensemble. C’est un moment très fort, car on est en train de construire un groupe, un vrai groupe solide. Je pense sincèrement que c’est ça qui nous permettra d’aller le plus loin possible. »
Comment s’est faite votre arrivée chez Genesis ?
« J’ai reçu un appel pour passer une série d’entretiens : d’abord avec Cyril (Abiteboul, team principal de Genesis Magma Racing), ensuite François-Xavier (Demaison, directeur techoique de Genesis) et enfin avec les ressources humaines. Tout s’est fait très vite : j’ai signé juste après ! »

Maintenant que vous êtes au sommet de l’endurance mondiale, arrivez-vous à mesurer l’importance de votre rôle chez Genesis ?
« Oui, je le mesure. Mais je me dis aussi que peu importe le niveau du championnat, j’ai toujours mis la barre très haut dans mon travail. Que ce soit en Mitjet, en GT ou ailleurs, j’ai toujours exigé le maximum. Pour moi, ce n’est pas une rupture, mais une continuité. Le niveau d’exigence est constant, et ici il reste élevé. Et tant mieux »
Concrètement, quel est votre rôle de team manager ?
« Comme je le dis souvent, le team manager est un peu le chef d’orchestre. L’équipe est composée de personnes extrêmement compétentes dans leurs domaines, et mon travail consiste à faire en sorte que tout le monde avance dans le même sens, ensemble. »

Vous serez rattachée à une voiture en particulier ?
« Non, pas du tout. Mon rôle couvre les deux voitures. Je suis véritablement en tour de contrôle, avec une vue d’ensemble sur tout. Je travaille en étroite collaboration avec Gabriele Tarquini (directeur sportif) sur la partie « sporting » et avec Justin (Taylor) pour l’ingénierie. »
Quand avez-vous pris vos fonctions ?
« Depuis le 1er juin donc, c’est tout frais ! »
À quoi vont ressembler vos prochaines semaines ?
« Les deux semaines au Mans ont été précieuses pour observer et comprendre l’environnement : logistique, flux des voitures, organisation générale. On échange avec la FIA, l’ACO et LMEM pour bien se préparer à 2026. En parallèle, je mène aussi des entretiens pour constituer l’équipe. »