Après les 4 Heures du Castellet avec IDEC Sport, Paul-Loup Chatin va enchainer sur les 6 Heures de Spa. Il y retrouvera Ferdinand Habsburg et Charles Milesi sur l’Alpine A424. Bien entendu, le but sera d’y briller mais le Français aura aussi, dans un petit coin de sa tête, les 24 Heures du Mans. Endurance.Live a pu le rencontrer juste avant son départ pour la Belgique.
Vous avez eu un début de saison un peu compliqué au Qatar. Par contre, Imola s’est bien mieux passé avec un podium pour la n°36. C’est reparti dans la bonne direction…
« C’est un début de saison positif dans son ensemble, même au Qatar, avec une belle performance globale. La même chose à Imola. Le WEC est un petit peu comme en ELMS, ce sont deux championnats tellement relevés que la moindre erreur est interdite. Une erreur et la course est quasiment finie. Il faut dont être performant sans faire de bêtises et c’est sur cela qu’on travaille. Sur deux séances de qualifications, il y a eu 3 Hyperpoles (une au Qatar, deux à Imola) qui montrent l’amélioration de la performance globale d’Alpine. Cela s’est confirmé avec le magnifique podium de la n°36 qui a fait une course parfaite, sans erreur. Le bon travail est récompensé et c’est ce qu’il faut retenir. On doit continuer à travailler pour reproduire ce type de résultat le plus souvent possible. »
On arrive sur Spa, une course importante, mais aussi une répétition générale pour les 24 Heures du Mans. Aussi pour Alpine…
« Bien sûr, mais chaque course est importante. Spa est mythique et c’est évidemment la dernière grande épreuve avant Le Mans. Cela va nous permettre d’emmagasiner un maximum d’expérience, valider certains points qui, j’espère, seront payants pour le Mans. »
Au Mans, on imagine qu’Alpine a de grosses ambitions surtout après la déception de l’équipe en 2024 (abandon après six heures de course). Vous avez fait énormément de progrès depuis et allez certainement vouloir que ça se concrétise au Mans aussi…
« Il y a 20 Hypercars, voire plus, sur la grille de départ au Mans. Il n’y a que des bonnes équipes, avec un super niveau de pilotes. Bien évidemment, on est des compétiteurs, on travaille dur pour tout le championnat, mais pour Le Mans encore plus. Selon moi, il y a deux façons de voir l’édition de l’année dernière. Soit au niveau résultat en se disant qu’au bout de 6 heures de course, c’était presque fini pour les deux voitures. Soit en se concentrant sur la performance qu’on a montrée que ce soit en faisant le 4e temps des qualifs, le 6e temps en Hyperpole ainsi que notre beau début de course.
Pour moi, ce furent des 24 Heures dures, mais positives et qui nous permettent d’être là où on est aujourd’hui au niveau fiabilité, mais aussi de l’avancement du programme. Je retiens donc beaucoup de positif des 24 Heures du Mans 2024. J’espère que ça va nous servir pour être encore meilleur cette année, on a envie de bien faire. On n’a pas le droit à l’erreur, mais personne ne l’a au Mans, c’est la course à ne pas rater. Pour avoir le meilleur résultat, il faut finir, être fiable et ne pas faire d’erreurs. On a beaucoup travaillé et je suis persuadé qu’on a fait d’énormes progrès. »
