La troisième manche de la saison WEC 2025, disputée à Spa-Francorchamps, a permis de clarifier les forces en présence en catégorie Hypercar à l’approche du point d’orgue de la saison, les 24 Heures du Mans. Ferrari, en quête d’un nouveau doublé au classement général après ses succès en 2023 et 2024, poursuit sa montée en puissance avec une démonstration collective marquante.
Sur le plan sportif, le doublé réalisé par les Ferrari 499P officielles ne souffre d’aucune contestation. La n°51 (Pier Guidi–Calado–Giovinazzi), après sa victoire à Imola, enchaîne un second succès consécutif, confirmant son statut de référence actuelle du plateau. Elle s’impose devant la n°50 (Fuoco–Molina–Nielsen), pourtant victorieuse lors de la manche d’ouverture au Qatar. Ce nouvel ordre interne place désormais la n°51 seule en tête du classement pilotes avec 75 points, creusant un écart stratégique (18 unités) sur la voiture sœur. Ferrari capitalise ainsi une avance qui pourrait se révéler décisive dans la course au titre.
Derrière cette dynamique d’équipe redoutable, la surprise du week-end est signée Alpine. Avec sa nouvelle A424, la marque française décroche un premier podium inattendu, fruit d’une course solide de Gounon, Makowiecki et Schumacher. Cette performance est d’autant plus significative qu’elle intervient après un début de saison discret, marquant un tournant potentiel dans le développement de la LMDh tricolore.
En revanche, les autres prétendants majeurs, tels que Toyota, Porsche et Cadillac, peinent à convertir leur potentiel en résultats probants. Présentes dans le top 6, ces équipes restent néanmoins à portée, surtout à l’aube d’un doublement des points au Mans. Mais l’impression laissée à Spa est celle d’une lutte asymétrique : Ferrari impose son tempo, tandis que ses rivaux cherchent encore la recette d’une régularité compétitive.
Au championnat constructeurs, le constat est sans appel. Ferrari domine avec 136 points, devançant nettement Toyota (71 pts) et BMW (64 pts). Si Le Mans, avec son barème spécifique, offre une opportunité de retournement, c’est bien Ferrari qui abordera l’épreuve avec l’étiquette de favorite légitime.
À noter également la performance de la Ferrari n°83 d’AF Corse, toujours redoutable. Malgré un problème de turbo survenu en course, elle conserve largement la tête du championnat du monde des écuries privées (88 pts), devançant la Porsche n°99 de Proton Competition (45 pts), qui a dû abandonner.
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LMGT3 : la Ferrari n°21 relance le suspense !
Au classement des pilotes LMGT3, Ben Keating, Daniel Juncadella et Jonny Edgar conservent la tête grâce à leur victoire lors des 1812 km du Qatar au volant de la Corvette n°33 engagée par TF Sport. Leur avance est cependant réduite à seulement quatre points sur le trio de la Ferrari n°21 de Vista AF Corse avec François Hériau, Simon Mann et Alessio Rovera qui effectue un retour en force après son abandon à Imola.
En troisième position, on retrouve la Lexus RC F GT3 n°78 d’Akkodis ASP Team, forte de 38 points. Grâce à sa victoire à Imola, Manthey EMA place la Porsche n°92 à la cinquième place avec 31 points, à égalité avec la deuxième Ferrari de Vista AF Corse, la n°54 pilotée notamment par Davide Rigon.
La McLaren n°59 de United Autosports, muette depuis son podium au Qatar, pointe juste derrière. Les BMW M4 GT3 de Team WRT occupent les septième et neuvième positions, encadrant l’Aston Martin Vantage de Heart of Racing by Proton. Les Ford Mustang GT3 de Proton Competition sont dixième et onzième.
Le Racing Spirit of Léman, qui engage une Aston Martin, figure actuellement à la quatorzième place du championnat. En bas de tableau, les Iron Dames (Porsche n°85) n’ont inscrit que 5 points, tandis que les deux Mercedes-AMG GT3 du team Iron Lynx ferment la marche avec 0 point après trois manches.